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La pression continue sur le prix du médicament

Publié le 17 juillet 2010
Par Marie Luginsland
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En Allemagne, les prix des médicaments sont librement fixés par les laboratoires pharmaceutiques et, de facto, par le marché. Mais cela pourrait bientôt changer. Angela Merkel vient en effet d’avaliser la seconde tranche du paquet d’économies ficelé par son ministre de la Santé, Philipp Rösler, et qui devrait être voté à l’automne au Bundestag pour entrer en vigueur au 1er janvier 2011. Son but est d’économiser 1,5 Md€ sur le médicament au cours de l’année prochaine – 2 Md€ en 2012 – « tout en continuant à assurer l’approvisionnement des assurés en médicaments brevetés ». Pour Philipp Rösler, il s’agit « de trouver un équilibre entre l’innovation et son financement ».

Sauver les caisses d’assurance maladie

Désormais, le prix sera négocié au cas par cas, en fonction du service médical rendu que les laboratoires devront justifier. L’opposition ne manque pas de remarquer que cette procédure pourra durer 54 mois et que, durant la première année de mise sur le marché, des prix « fantaisistes » pourront donc continuer à avoir cours !

Les grossistes sont aussi priés de passer à la caisse. Leur marge, équivalente aujourd’hui à 6 à 15 % du prix fabricant (plafonnée à 72 euros), sera désormais fixée à 1,7 %. S’y ajoute un forfait de 60 centimes par boîte. Cet ensemble de mesures constitue la deuxième intervention du ministre en faveur des caisses. Il y a en effet urgence alors que trois d’entre elles se sont déjà déclarées en faillite et que l’ensemble du déficit des caisses d’assurance maladie devrait atteindre 11 Mde€ en 2011.

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