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- « 37 % des pharmaciens ont dû faire appel aux banques »
« 37 % des pharmaciens ont dû faire appel aux banques »
Lourantos Konstantinos, qui préside l’association pharmaceutique de l’Attique, l’équivalent d’un conseil de l’ordre régional, analyse pour nous les conséquences de la crise grecque sur ses officines.
« Le Moniteur » : En raison de la crise, les pharmaciens n’ont rien perçu des caisses d’assurance de l’Etat depuis bientôt neuf mois…
Lourantos Konstantinos : Les caisses d’Assurance maladie font face à d’énormes difficultés. Or, le revenu des pharmacies est issu à 70 % de ces caisses d’assurance… Notre association fait crédit à l’assurance de l’Etat depuis de nombreuses années. Mais cela ne pourra pas continuer. Nous voulons donc entamer une action demandant le paiement immédiat des dettes.
Le gouvernement a récemment baissé de 35 % les prix des médicaments. Quelles en sont les conséquences pour les pharmaciens ?
La baisse des prix des médicaments, et par conséquent du chiffre d’affaires fait chuter nos revenus. Les pharmacies ont également eu à régler un gros problème avec leur stock de médicaments : le gouvernement ne leur a pas donné suffisamment de temps pour les écouler aux anciens prix. Nous estimons que 37 % des pharmaciens ont ainsi dû faire appel aux crédits des banques.
Le comportement des patients a-t-il changé au comptoir ?
Bien sûr, avec la crise, les Grecs commencent à réduire leurs achats, pas seulement de cosmétiques ou d’OTC, mais aussi de médicaments [NdlR : il est possible en Grèce de s’approvisionner sans ordonnance en médicaments, auquel cas les frais ne sont pas pris en charge par la caisse].
Certains groupes pharmaceutiques ont annoncé qu’ils allaient quitter la Grèce et cesser la distribution de leurs produits sur ce marché. Comment avez-vous réagi ?
Nous ne sommes pas d’accord avec le retrait des produits de ces groupes pharmaceutiques. Nous comprenons cependant que la réduction des prix soit considérée comme injuste, rendant le marché grec inabordable pour les produits concernés. Et cette réduction des prix risque d’entraîner encore plus de retraits. Dans tous les cas, nous avons recommandé aux patients concernés de prendre l’avis de leur médecin pour éventuellement changer leur traitement.
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