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Les « dérives » des complémentaires santé
Plus les assurés mettent la main à la poche, moins ils sont remboursés. Tel est le constat d’une étude sur les dépenses de santé entre 2001 et 2008, publiée par UFC-Que Choisir le 28 septembre dernier. Selon l’association de consommateurs, les primes des complémentaires ont progressé de 44 % par personne couverte pendant cette période. Alors que les prestations n’ont augmenté que de 27 %. C’est ce qui s’appelle « se faire du gras » sur le dos des assurés, s’indigne Alain Bazot, le président d’UFC. Cette inflation des coûts conduit près de « 9 millions de Français à renoncer aux soins », poursuit le responsable. Car avec le désengagement progressif de l’Assurance maladie, le recours à une complémentaire est en 2010 un « passage obligé pour continuer à se soigner ». Autre constat pointé : 78 % des sommes prélevées étaient reversées aux assurés en 2008, contre 89 % en 2001. La hausse des taxations des organismes complémentaires n’explique pas seule l’augmentation des tarifs. Opacité des contrats, brochures illisibles, hausse des marges et des investissements publicitaires au détriment des remboursements sont autant de facteurs qui ont permis les « dérives » du secteur. Consciente du problème, la ministre de la Santé a demandé en début d’année à l’Unocam (Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire) de faire des propositions sur la « lisibilité des contrats » pour permettre au patient de mieux identifier les montants remboursés ainsi que le reste à sa charge.
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