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Les rhinites légères se soignent à l’officine

Publié le 16 octobre 2010
Par Arnaud Cristinelli
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Les pharmaciens d’officine en première ligne pour prendre en charge les rhinites allergiques légères. C’est le souhait émis par la Société française d’allergologie (SFA) dans ses dernières recommandations publiées dans la Revue des Maladies Respiratoires. Le groupe de travail estime que les spécialistes n’ont plus à traiter ces affections sans retentissement sur la qualité de vie. Ils reconnaissent (enfin !) la place du conseil offinal et l’intérêt des médicaments comme la cétirizine et la loratadine en OTC. Sous réserve que des documents d’aide au diagnostic et à la délivrance leur soient fournis. Les officinaux doivent encourager à consulter uniquement en cas d’aggravation ou de persistance des symptômes, d’échec du traitement initial, d’effets indésirables.

Les anti-H1 de première génération abandonnés

La SFA propose également une classification plus simple des rhinites allergiques. Les scientifiques ont adapté la classification internationale aux habitudes françaises pour définir les formes intermittentes (qui durent moins de 4 semaines consécutives par an) et les formes persistantes. Elles sont ensuite distinguées en rhinite sévère (qui perturbent la qualité de vie, de sommeil ou du travail) ou rhinite légère. La notion de rhinite modérée, trop approximative, disparaît.

Enfin, les spécialistes recommandent de délaisser totalement les antihistaminiques H1 de première génération (Primalan, Polaramine, Théralène…). Le risque de sédation et leurs nombreux effets anticholinergiques (sécheresse, tachycardie, rétention urinaire, troubles de l’accommodation) ne justifient plus leur emploi dans les rhinites allergiques.

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Quelle place pour la béclométasone ?

La SFA rappelle que la béclométasone par voie nasale n’est indiquée en première intention que dans les formes sévères de rhinite allergique et, en seconde intention, après échec des anti-H1.