Interpol fait fermer 290 sites Internet de vente illicite de médicaments
Il faut alerter les patients sur les dangers des médicaments achetés sur Internet et c’est le rôle des officinaux de les informer », a insisté Aline Plançon, chef de projet du groupe IMPACT (International Medical Products Anti-Counterfeiting Taskforce) à Interpol, lors du colloque sur le trafic de faux médicaments organisé par la Mutualité française le 15 octobre à Paris.
Aline Plançon a exposé les résultats de l’opération Pangea III, qui s’est déroulée du 5 au 12 octobre dans 45 pays. Cette opération de lutte contre la vente illicite de médicaments sur Internet a permis la fermeture de 290 sites utilisés pour des activités illicites, dont 11 rattachés à la France, et la saisie de plus d’un million de pilules contrefaites. Les trois raisons du développement de ce trafic sont « le prix, la commodité et la confidentialité », a expliqué Fabienne Bartoli, directrice adjointe de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
Des anticancéreux vendus sur Internet
« Les principaux produits vendus sur Internet sont ceux qui traitent la dysfonction érectile, des anabolisants et les produits à visée amaigrissante, a précisé Aline Plançon. Mais on trouve également maintenant, entre autres, des antibiotiques, des anticancéreux, des antidépresseurs et antiépileptiques. »
Alain Delgutte, qui représentait l’ordre des pharmaciens, a rappelé qu’il est difficile de distinguer les sites Internet de médicaments contrefaits, car ils sont très bien conçus. D’où l’importance d’informer. Interpol a d’ailleurs lancé le 14 octobre sur YouTube une campagne « Don’t be your own killer » (« Ne vous tuez pas vous-même »).
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