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MALADIE DE PARKINSON : Tasmar

Publié le 29 janvier 2011
Par Géraldine Galan
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Comment délivrer ?

• Liste I.

• Remb. SS à 15 %.

• Prescription réservée aux spécialistes en neurologie.

• Surveillance particulière pendant le traitement.

• A chaque délivrance, contrôler que l’ordonnance émane bien d’un neurologue.

• Mentionner sur l’ordonnance la date de dispensation, la quantité délivrée, le numéro d’ordonnancier. Apposer le cachet de l’officine.

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A savoir au comptoir

Indication

Traitement des patients atteints d’une maladie de Parkinson idiopathique avec des fluctuations motrices répondant à la lévodopa, et qui n’ont pas répondu ou ont été intolérants à d’autres inhibiteurs de la catéchol-O-méthyltransférase (COMT). Tasmar ne peut être administré qu’en association à la lévodopa et à un inhibiteur de la dopadécarboxylase (bensérazide ou carbidopa).

En raison du risque d’insuffisance hépatique aiguë, potentiellement mortelle, la tolcapone ne doit pas être considérée comme un traitement d’appoint de première intention de la lévodopa/bensérazide ou de la lévodopa/carbidopa.

Posologie

• La posologie recommandée est de un comprimé de 100 mg trois fois par jour. La première prise de la journée doit avoir lieu en même temps que celle de lévodopa, les suivantes environ 6 et 12 heures après.

• Dans certains cas très rares, quand le bénéfice clinique attendu justifie le risque hépatique, la dose peut être augmentée jusqu’à un maximum de 200 mg de tolcapone trois fois par jour.

• Sans amélioration clinique nette dans les trois semaines qui suivent l’instauration du traitement, quelle qu’en soit la dose, ce dernier doit être arrêté.

Grossesse et allaitement

• En l’absence de données cliniques suffisantes, la tolcapone ne doit être administrée en cours de grossesse qu’en cas de réelle nécessité.

• Les femmes ne doivent pas allaiter pendant le traitement.

Interactions

• Tasmar ne doit pas être associé à des inhibiteurs non sélectifs de la monoamine-oxydase (ou à une association d’IMAO-A et d’IMAO-B, qui équivaut également à une inhibition non sélective de la MAO).

• Tasmar diminue la dégradation de lévodopa dans l’organisme. Une diminution de la dose de lévodopa (30 % en moyenne) peut donc être nécessaire après instauration de la tolcapone. A l’inverse, à l’arrêt de Tasmar, les patients doivent être avertis de la possible apparition de symptômes de sous-dosage en lévodopa, et des ajustements peuvent être nécessaires, surtout dans les premières 48 heures suivant l’arrêt de la tolcapone.

• L’association à tout traitement psychotrope (antidépresseur, neuroleptique, anticholinergique) augmente le risque de développer un syndrome malin des neuroleptiques.

• En cas d’association de tolcapone et de warfarine, les paramètres de la coagulation doivent être étroitement surveillés.

• L’administration concomitante de tolcapone et de bensérazide peut conduire à une augmentation des taux sanguins de bensérazide. Une surveillance des réactions indésirables dose-dépendantes du bensérazide est donc recommandée. Par ailleurs, en l’absence d’études les concernant, l’association de tolcapone avec d’autres médicaments métabolisés par la COMT conduit à la même préconisation.

Contre-indications

• Elévation des enzymes hépatiques ou signes d’atteinte hépatique.

• Dyskinésies sévères.

• Antécédent de syndrome malin des neuroleptiques et/ou de rhabdomyolyse non traumatique ou d’hyperthermie.

• Phéochromocytome.

Dites-le au patient

Modalités d’administration

Avaler le comprimé avec de l’eau pendant ou en dehors d’un repas, sans le croquer.

Conservation

Les comprimés doivent être conservés dans le flacon d’origine, à l’abri de l’humidité.

Effets indésirables

Les plus fréquemment observés sont une augmentation des dyskinésies, des troubles du transit (les diarrhées sont des causes fréquentes d’arrêt du traitement), des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, des syncopes, des troubles du sommeil, des hallucinations et de la somnolence.

Cette somnolence peut être accrue par la lévodopa et nécessite de ne pas conduire.

Surveillance particulière

La fonction hépatique doit être contrôlée avant l’instauration du traitement puis toutes les deux semaines au cours de la première année de traitement, toutes les quatre semaines au cours des six mois suivants et toutes les huit semaines ensuite. Un carnet de suivi de cet examen est remis aux prescripteurs et aux patients.

Le traitement doit être interrompu si le taux d’ALAT et/ou d’ASAT dépasse la limite supérieure de la normale ou en présence de symptômes d’insuffisance hépatique (nausées persistantes, fatigue, léthargie, anorexie, ictère, urines foncées, prurit, sensibilité de l’hypocondre droit).

FICHE TECHNIQUE

Tolcapone 100 mg pour un comprimé hexagonal de couleur jaune pâle.

Flacon de 100 comprimés, 128,05 €, AMM : 345 466.4.

Laboratoire Meda Pharma