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Faut-il ouvrir les pharmacies minières à tous ?

Publié le 12 février 2011
Par Marie Luginsland
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Jusqu’alors interdits dans les pharmacies minières même pour des achats de parapharmacie, les affiliés du régime général pourraient être autorisés à en franchir le seuil. C’est ce que recommande le rapport du député Yves Bur sur l’évolution du régime de Sécurité sociale dans les mines, remis en décembre 2010 au ministère de la Santé. Réservées aux seuls mineurs et leurs ayants droit, qui y bénéficient du tiers payant intégral, 58 pharmacies et 140 pharmaciens, héritiers du statut spécial minier, servent 200 000 patients dont l’âge moyen est de 75 ans. C’est dire si les jours de ces pharmacies sont comptés. A moins d’une solution bilatérale, comme le préconise Yves Bur, « afin que les affiliés ne soient plus pénalisés et que les pharmacies répondant à une réelle offre puissent se développer ».

Les libéraux craignent pour le quorum

Les pharmaciens libéraux des régions minières se prononcent déjà contre cette idée du député. « Je crains avant tout la fin du quorum, qui de facto devra tomber, ces pharmacies des mines n’ayant jamais été comptabilisées », déclare Christian Courcelle, titulaire à Barlin, près de Lens (quatre pharmacies dont une minière pour 8 000 habitants), précisant que cette disparition du quorum laisserait le champ libre à une implantation incontrôlée de pharmacies.

Président du Syndicat national des pharmaciens des mines, Raymond Bonnevie n’est pas davantage favorable à une ouverture bilatérale et tient à ses spécificités. « Nos patients, qui souffrent souvent de pathologies lourdes, notamment de pneumoconioses, coûtent moins cher chez nous à l’année », assure-t-il, en déclarant substituer à 97,5 %.

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