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Qui débloque ?

Publié le 19 février 2011
Par Laurent Lefort
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Nous étions nombreux, pauvres naïfs que nous sommes, à croire que la loi HPST allait être un feu d’artifice pour la profession. Force est d’admettre que sa mise en application patine. Roselyne Bachelot avait pourtant déclaré le 10 novembre dernier, lors de la Journée de l’Ordre, qu’elle rentrait vite au bureau signer le décret sur le pharmacien correspondant. Ce jour-là, les happy fews présents s’étaient regardés, avaient compris que Roselyne (c’est comme cela que nous l’appelions entre nous un peu familièrement) commençait à plier ses cartons et nous faisaient son cadeau d’adieu. Et depuis ? Plus rien. La faute à l’inertie ministérielle ? Sûrement. Nous avons essayé et réessayé de joindre le ministère à ce sujet. Rue de Grenelle, on n’est pas du genre à se prendre les pieds dans les fils du téléphone en se précipitant pour rappeler. Peut-être ont-ils d’autres chats à fouetter ?

Est-ce la faute à la profession ? Possible. Certes, chat échaudé craint l’eau froide. Mais poser le préalable de la rémunération avant de se lancer dans le défi des nouvelles missions, n’est ce pas de facto freiner l’avancée des textes ? J’ai du mal à croire, compte tenu de la situation économique actuelle, que nos décideurs vont vouloir mettre de l’argent sur la table comme ça, juste pour voir. Alors, on peut continuer à jouer la montre indéfiniment ou prendre dès maintenant à bras-le-corps les possibilités qu’offre la loi HPST. A votre place, je voterais pour le choix numéro 2.

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