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Dispositifs intra-utérins

Publié le 26 février 2011
Par Nathalie Belin
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En France, plus d’un tiers des femmes de 35 à 44 ans utilisant une contraception portent un dispositif intra-utérin (DIU), ou stérilet. Il peut être utilisé chez la femme nullipare, y compris en contraception d’urgence. enntrcep

Quels sont les différents types de DIU ?

• DIU au cuivre : en polyéthylène flexible, généralement en forme de T recouvert de fil de cuivre, à l’origine d’une réaction inflammatoire de l’endomètre et d’une altération de la viabilité des gamètes empêchant leur fécondation. L’efficacité repose sur la teneur et la superficie de cuivre. Différentes tailles sont disponibles (standard, courte…). Certaines références renferment un set de pose.

• DIU hormonal (Mirena) : en forme de T, libérant en continu 20 µg/jour de lévonorgestrel (progestatif). Le progestatif épaissit la glaire cervicale et inhibe la prolifération de l’endomètre.

Quelles sont leurs indications ?

• Contraception au long cours.

• Contraception d’urgence pour les DIU au cuivre : en pratique, pose à n’importe quel moment du cycle dans les 5 jours suivant le rapport non protégé (en théorie jusqu’à 5 jours après la date supposée de l’ovulation). Possible aussi chez la nullipare.

• Le DIU hormonal est également indiqué dans les ménorragies fonctionnelles (règles abondantes).

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A quel moment s’effectue la pose ?

• Au moment des règles (pose plus facile) ou dans les jours les suivant (7 premiers jours du cycle pour le DIU hormonal), pour s’assurer de l’absence de grossesse en cours, au cabinet du gynécologue.

• Pose peu douloureuse. Prise d’un antalgique et/ou d’un antispasmodique (type phloroglucinol) possible les 2 heures précédant la pose.

• En post-partum : dans les 48 heures suivant un accouchement ou sinon 6 semaines après (voire plus).

• Fils de retrait coupés par le médecin à 2 ou 3 cm à l’extérieur du col. Retrait au cabinet du gynécologue grâce à ces fils. Le DIU peut être remplacé immédiatement.

Quels sont les effets indésirables ?

• DIU au cuivre : règles plus abondantes ou plus longues (éventuelle anémie ferriprive), sensation de pesanteur et +/– douleurs pelviennes le premier mois suivant la pose, dysménorrhées s’améliorant le plus souvent dans les 6 à 12 mois suivant la pose. Ménorragies et douleurs sont les causes les plus fréquentes de retrait.

• DIU hormonal : spotting, aménorrhée, douleurs abdominales basses, céphalées, tension mammaire, dépression, prise de poids possible.

• Complications : perforation de l’utérus (rare), infections pelviennes (surtout le premier mois), expulsion du DIU (généralement dans les 3 premiers mois), grossesse extra-utérine.

Existe-t-il des interactions ?

En cas de prise d’immunosuppresseur ou d’anticoagulant, la pose d’un DIU au cuivre est décidée au cas par cas. Une étude a montré qu’il n’existe pas de risque d’interaction entre la prise d’AINS et la contraception par DIU.

Quelles informations donner ?

Consulter en cas de douleur ou de fièvre. Utilisation possible de tampons périodiques. Autopalpation (vérification de la présence des fils) non systématique car anxiogène. Surveillance médicale : 6 semaines après la pose puis 1 à 2 fois par an.