Le marché mondial est dominé par les génériques dont les ventes en unités surpassent celles des princeps depuis 2009. C’est le constat établi par Marie-Christine Didier chargée des relations extérieures et des partenariats à IMS Health, qui présentait la dernière étude Pharmastat à Pharmagora.
En France, « le taux de croissance est nul sur le remboursable et le non-remboursable. Le marché est dominé par les produits génériquables à courte échéance. Mais dans son ensemble, le marché des génériques stagne, la croissance étant liée à l’ajout de nouvelles molécules. Quant à l’automédication, elle n’a pas décollé », a expliqué Marie-Christine Didier.
Ordonnances hospitalières
Le tableau est toutefois différencié entre d’un côté les prescriptions émanant des spécialistes libéraux qui restent étales et d’un autre côté, le marché issu des généralistes qui, lui, régresse. Les produits biologiques et les médicaments sortis de la réserve hospitalière constituent néanmoins des facteurs de croissance. A l’instar du marché des ordonnances hospitalières de ville. Toutefois, tempère Marie-Christine Didier « ce marché concerne surtout les officines des grandes villes ». Elle met par ailleurs en garde : « il peut favoriser les déséquilibres entre officines et poser des problèmes au niveau des négociations syndicales concernant le système de rémunération. »
Le problème n’est pas propre à l’Hexagone. Les professionnels de santé des autres pays industrialisés sont eux aussi confrontés à ce phénomène. Pour Marie-Christine Didier, la croissance de l’industrie pharmaceutique ne vient plus « des USA, de l’Europe et du Japon mais des pays dits pharmémergents qui sont principalement la Chine, la Russie, le Brésil, l’Inde et la Turquie. L’Europe continue d’être impactée par les réformes de santé avec des politiques assez rigides d’encadrement des prix et de réductions budgétaires ».
« LA MONDIALISATION AUX PORTES DE L’OFFICINE », 26 MARS
