L’observatoire de l’Uspo sur les ruptures d’approvisionnement a rendu ses premiers résultats à Pharmagora. Le bilan est inquiétant. Le phénomène monte en puissance selon 88,7 % des pharmaciens ayant répondu en ligne sur le site du syndicat entre le 7 février et le 11 mars.
Au minimum 15 jours de stocks
75 % des pharmaciens sont confrontés aux ruptures une fois par semaine, 4 officinaux sur 10 signalent un nouveau cas par semaine, et 9 fois sur 10 le patient en subit les conséquences. Le pharmacien passe en moyenne 26 minutes pour régler chaque incident, changer de spécialité ou de dosage pour rattraper les manquants quand c’est possible (86 %). Des retards de prise surviennent dans 51 % des cas et des interruptions dans 26 % des cas, avec en prime des conflits avec le patient (53,5 %) et le médecin (13,8 %).
Les 620 signalements portent sur 148 spécialités mais la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique dément les chiffres de l’Uspo. Le problème, économique, n’est pas prêt d’être réglé car il dépasse nos frontières. L’association Aides demande fermement à la chaîne de distribution d’avoir un stock de sécurité de 15 jours en permanence.
CIRCUIT DE DISTRIBUTION DU MÉDICAMENT : QUELLES GARANTIES POUR LE PATIENT ? 28 MARS
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