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Pass si simple

Publié le 30 avril 2011
Par Magali Clausener
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C’est drôle. Luc Chatel, ministre de l’Education nationale s’était opposé au Pass contraception mis en œuvre en Poitou-Charentes par Ségolène Royal. Aujourd’hui, il soutient l’action du Conseil régional d’Ile-de-France qui finance ce Pass. Xavier Bertrand lui emboîte le pas. Au-delà de ces querelles politiciennes, la contraception gratuite pour les adolescentes suscite toujours des polémiques. Les chiffres de grossesses non désirées chez les jeunes nous rappellent que, oui, les ados ont une vie sexuelle. Le nier ne sert à rien. Et les pharmaciens ? Quel rôle peuvent-ils jouer ? Certains sont opposés à la délivrance de la pilule du lendemain, d’autres participent à des réseaux « contraception ». Souvent, le dialogue avec les ados est difficile. Il en est de même pour moi qui suis mère.

Alors, que ma fille puisse s’adresser à l’infirmière scolaire pour la pilule ne me pose pas de problème. Je préfère cette démarche à celle d’une IVG. Je préfère aussi qu’un pharmacien conseille mon fils sans préjugés et lui vende des préservatifs. Ce n’est pas de la démission. J’ai informé mes enfants, mais leur sexualité relève de leur intimité. Que les pharmaciens soient un relais ne me choque aucunement. Parce qu’ils sont avant tout des professionnels de santé. Et parce que les grossesses non désirées des jeunes filles sont un vrai problème de santé publique.

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