Comment se passe une fibroscopie ?

La fibroscopie œsogastroduodénale à visée diagnostique, parfois appelée gastroscopie, est une exploration visuelle de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum pour repérer d’éventuelles lésions. Elle permet d’effectuer un prélèvement si nécessaire. L’examen utilise un vidéo-endoscope (appareil souple), introduit le plus souvent par la bouche (plus rarement par le nez).

Il faut être strictement à jeun depuis la veille au soir, en ayant dîné tôt et léger ; boire est autorisé jusqu’à minuit. L’examen est effectué par un gastroentérologue, le plus souvent lors d’une hospitalisation de quelques heures en unité d’endoscopie ambulatoire.

Le patient est couché sur le côté gauche, en position latérale de sécurité. Il doit maintenir une respiration régulière par le nez, et laisser s’écouler la salive sans chercher à la déglutir. L’examen n’est pas douloureux, mais les mouvements de l’endoscope peuvent être très désagréables. C’est pourquoi une anesthésie générale au propofol, injecté en intraveineuse (courte durée d’action), est le plus souvent proposée (cela suppose un rendez-vous préalable avec un anesthésiste). Durant l’examen, de l’air est insufflé pour déplisser les parois digestives, ce qui peut provoquer des renvois d’air désagréables en l’absence de sédation du patient.

Sans anesthésie, l’examen ne dépasse pas cinq minutes en général, car il est mal toléré, surtout chez les sujets jeunes. Sous anesthésie, l’examen dure habituellement une quinzaine de minutes.

En cas d’anesthésie générale, le patient peut repartir deux heures après l’examen. Il doit alors être accompagné et ne pas conduire de véhicule pendant vingt-quatre heures. Il peut aussitôt boire et manger, reprendre une activité normale. Les suites de l’examen ne sont pas douloureuses. Le patient peut, tout au plus, ressentir une sensation d’irritation transitoire de la gorge (dans moins de 1 cas sur 10).

Sources : Société nationale française de gastroentérologie et Société française d’endoscopie digestive.