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Quelle différence y a-t-il entre l’endométriose et l’adénomyose ?

Publié le 7 janvier 2023
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L’endométriose est définie par la présence de tissu endométrial en dehors de la cavité utérine. L’adénomyose correspond, elle, à une infiltration des cellules de l’endomètre dans le myomètre (muscle de la paroi utérine), d’où son surnom d’endométriose interne. On différencie l’adénomyose focale, qui se développe dans une partie très localisée de l’utérus, et l’adénomyose diffuse, qui est plus étendue et peut concerner l’utérus en entier. Endométriose et adénomyose sont associées dans 6 à 20 % des cas.L’adénomyose concernerait 12 % de la population féminine. C’est une pathologie bénigne et asymptomatique dans 2 cas sur 3. Lorsqu’elle est symptomatique, elle est caractérisée par des ménorragies (règles très abondantes qui durent plus de sept jours), des dysménorrhées ou des métrorragies. Elle est fréquemment retrouvée lors des bilans d’infertilité : la réaction inflammatoire locale pourrait en effet empêcher l’implantation de l’embryon et doublerait le risque de fausse couche. Le traitement ne concerne que les femmes symptomatiques et dépend de l’éventuel désir de grossesse de la patiente. Ainsi, l’embolisation des artères utérines permet de conserver la fertilité, mais 50 % des femmes traitées constatent un retour des symptômes dans les deux ans. En l’absence de désir de grossesse, une contraception adaptée (progestatif en continu, dispositif intra-utérin hormonal) ou une ménopause artificielle (par analogue de la GnRH) peuvent être proposées. En dernière intention, une hystérectomie est possible.

Source : Endofrance, association française contre l’endometriose.

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