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L’USPO et la FSPF tiennent salon et y invitent un ministre
Le 5 octobre, l’USPO organise ses 4es Rencontres à Paris. Les 22 et 23 octobre, la FSPF convie les pharmaciens à Bordeaux pour son Congrès annuel. Lors des deux événements, les syndicats aborderont les principaux enjeux du réseau officinal, le changement de rémunération et les nouveaux services.
Octobre, mois des syndicats. Le premier à ouvrir le bal est l’USPO, toute la journée du 5. « Le matin, nous ferons le point sur la réforme du médicament et son impact sur le marché pharmaceutique avec les nouvelles règles mises en place, explique Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Les médicaments nouveaux seront plus rares et ils devront faire la preuve de leur efficacité mais aussi de leur innocuité. Et si c’est la vingtième statine, il faudra qu’elle soit vendue à un prix plus faible. » Les nouveaux modes de rémunération seront bien évidemment abordés. Pour Gilles Bonnefond, il faut anticiper : « La stratégie est d’avoir un contrat de cinq ans avec l’Etat et l’Assurance maladie afin d’avoir une visibilité sur l’économie de l’officine. Ce contrat sera également structurant pour le métier de pharmacien. » Une proposition commune aux trois syndicats.
Trois critères pour les honoraires
La nouvelle convention pharmaceutique, destinée à succéder à celle de 2006, sera aussi largement abordée. Elle devrait prendre en compte l’évolution de la rémunération, proposer une nomenclature des actes de dispensation intégrant leur plus ou moins grande complexité.
Les honoraires de dispensation seront donc au cœur des discussions. « Nous proposons trois critères : le suivi d’un patient avec un forfait annuel, la rémunération à la délivrance pour, par exemple, les traitements de substitution aux opiacés, et une rémunération à la ligne », révèle Gilles Bonnefond. L’idée d’un accord tripartite entre l’Assurance maladie, les pharmaciens et les médecins pour développer la substitution devrait également être débattue. Gilles Bonnefond a bien évidemment invité Xavier Bertrand. Le ministre de la Santé doit aussi faire le déplacement à Bordeaux où se tiendra, les 22 et 23 octobre prochain, le Congrès national des pharmaciens organisé par l’Association de pharmacie rurale, la FSPF et l’UTIP. Il y est attendu le dimanche.
Le chiffrage se fait attendre
Les effets économiques de la politique de santé sur le médicament et l’officine y seront décortiqués. « Le rapport de l’IGAS, publié en juin dernier, plaide pour des honoraires de dispensation des médicaments. Nos propositions semblent avoir été entendues et nous avons bon espoir qu’elles figurent dans le prochain PLFSS », se réjouit Philippe Gaertner, président de la FSPF. « Maintenant, si vous me demandez de chiffrer la répartition entre honoraires et marge commerciale, ma réponse est non ! », rétorque-t-il.
En attendant, la situation économique continue à se tendre (voir ci-dessous). Les statistiques de l’Ordre ont dénombré 200 officines en moins en 2010 et, selon les chiffres d’Interfimo, 58 pharmacies sont entrées en procédures collectives au premier semestre 2011 (dont 23 liquidations).
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