Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Création d’un comité de déontovigilance

Publié le 30 septembre 2011
Par Isabelle Guardiola
Mettre en favori

Dans le contexte traumatique de l’affaire Mediator, le Leem se dote d’un organe indépendant de veille déontologique, le Codeem (Comité de déontovigilance des entreprises du médicament). Cette instance s’attachera à « promouvoir et faire respecter les règles et comportements éthiques de la profession ». Composée de 11 « sages » (médecins, membres d’associations de patients, philosophe, 3 industriels – nommés pour trois ans et non révocables), elle est présidée par Yves Médina, ancien conseiller à la Cour des comptes. « L’entreprise a des responsabilités et la morale est l’une des conditions de son succès », estime-t-il.

Le Codeem se propose d’être un observatoire des bonnes pratiques, d’émettre des recommandations (approuvées dans un second temps par le Leem) et de jouer un rôle de médiation en cas de litige sur des questions de déontologie.

Améliorer l’information médicale

Le comité pourra être saisi par une entreprise ou une partie prenante (ordre professionnel, association, autorité sanitaire…). Son action ira de la mise en garde à la proposition de suspension ou de radiation d’une entreprise adhérente du Leem, laquelle sanction sera rendue publique dans le rapport annuel d’activité. Fonctionnant avec un budget de 200 000 euros, le Codeem souhaite « mettre en place une information médicale de meilleure qualité ». Une sorte de « rétroviseur interne » du secteur pharmaceutique. « Nous nous donnons les moyens pour que cessent les critiques caricaturales de notre métier, dans lesquelles nous ne nous reconnaissons pas », estime Christian Lajoux, président du Leem.

Publicité