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Bilaska, Inorial
Bilaska (Ménarini) et Inorial (Pierre Fabre Médicament) sont deux comarketings. Ces spécialités contiennent de la bilastine, un nouvel antihistaminique qui ne nécessite pas de pictogramme de vigilance automobile et qui a l’avantage de ne pas être métabolisée par le cytochrome P450.
Indications
Les comprimés de Bilaska et d’Inorial sont indiqués dans le traitement symptomatique de la rhinoconjonctivite allergique saisonnière et perannuelle et celui de l’urticaire chez le patient âgé de plus de 12 ans.
Mode d’action
La bilastine est un antihistaminique non sédatif d’action prolongée. Elle antagonise les récepteurs H1 périphériques de façon sélective et n’a pas d’affinité avec les récepteurs muscariniques.
Cet antihistaminique H1 de seconde génération (non anticholinergique) appartient à la même classe pharmacologique que la cétirizine (Virlix, Zyrtec et génériques), la desloratadine (Aerius), l’ébastine (Kestin, Kestinlyo), la loratadine (Clarityne et génériques), la lévocétirizine (Xyzall et génériques), la mizolastine (Mizollen) et la rupatadine (Wystamm).
Posologie
• La dose recommandée est de un comprimé de 20 mg en une prise quotidienne unique.
• L’administration doit avoir lieu une heure avant ou deux heures après toute ingestion d’aliments ou de jus de fruits. La prise trop rapprochée de nourriture ou de jus de fruits diminue la biodisponibilité de la bilastine de 30 %.
• Dans la rhinite allergique, le traitement doit être pris en continu pendant la période d’exposition aux allergènes.
• Dans l’urticaire, la durée du traitement dépend de la nature, de la durée et de l’évolution des symptômes.
Contre-indication
Aucune hormis l’hypersensibilité à l’un des composants des comprimés. Les comprimés de Bilaska et d’Inorial contiennent les mêmes excipients.
Grossesse et allaitement
• Par précaution, il est recommandé de ne pas utiliser de bilastine au cours de la grossesse, bien que des études chez l’animal n’aient pas mis en évidence d’effet délétère sur la reproduction, la gestation ou le développement postnatal.
• En l’absence de données, il est recommandé aux femmes traitées par Bilaska ou Inorial de ne pas allaiter.
Effets indésirables
• Au cours des études de tolérance, la fréquence des effets indésirables les plus courants sous bilastine a été équivalente à celle observée dans le groupe placebo.
• Avec des doses de bilastine allant jusqu’à 40 mg/j (soit 2 fois la dose recommandée), aucune altération des facultés psychomotrices ni d’effet sur l’aptitude à conduire des véhicules n’a été mise en évidence au cours des tests. En conséquence, les boîtes de Bilaska et d’Inorial sont dépourvues de pictogramme d’alerte concernant la conduite.
• Les études cliniques n’ont par ailleurs montré aucun allongement significatif de l’intervalle QT calculé ni aucun autre effet cardiovasculaire pour des doses de bilastine allant jusqu’à 200 mg/j (soit 10 fois la dose recommandée).
Interactions médicamenteuses
La bilastine n’interagit pas avec les isoenzymes du cytochrome P450 et n’expose donc pas au risque d’interactions cliniquement significatives avec l’érythromycine ou le diltiazem.
Il n’y a pas d’interaction avec l’alcool.
Dites-le au patient
La barre de cassure ne divise pas le comprimé en deux parties égales. Elle est uniquement destinée à en faciliter la prise.
FICHE TECHNIQUE
Bilastine 20 mg pour un comprimé blanc, ovale et biconvexe.
Liste II, remb. SS à 30 %.
• Bilaska, boîte de 10 comprimés, AMM : 499 135.8, 2,92 €.
• Bilaska, boîte de 30 comprimés, AMM : 499 137.0, 7,67 €.
Ménarini 01 45 60 77 20
• Inorial, boîte de 10 comprimés, AMM : 499 138.7, 2,92 €.
• Inorial, boîte de 30 comprimés, AMM : 499 140.1, 7,67 €.
Pierre Fabre Médicament 05 63 71 45 00
LA RHINOCONJONCTIVITE ALLERGIQUE ET L’URTICAIRE
> Qu’est-ce que c’est ?
– La rhinite allergique est une inflammation de la muqueuse nasale. Elle s’accompagne souvent de symptômes oculaires tels qu’une conjonctivite et des larmoiements, d’où le terme de « rhinoconjonctivite ». Une nouvelle classification qualifie aujourd’hui la rhinite d’« intermittente » (au lieu de « saisonnière ») lorsque les symptômes apparaissent moins de 4 jours par semaine ou de 4 semaines par an, souvent au contact de pollens, et de « persistante » (au lieu de « perannuelle ») dans le cas contraire (le plus souvent du fait d’acariens, de moisissures, de poussières et/ou de poils d’animaux).
– L’urticaire est une réaction allergique cutanée consécutive au contact avec une substance (cosmétiques, végétaux, filaments urticants des méduses, bijoux…), à l’administration de médicaments (pénicilline, aspirine…), à l’ingestion d’aliments (fruits de mer, fraises, kiwis, fruits à coques…) ou à une infection (hépatite, mononucléose infectieuse…).
> Quels sont les symptômes ?
– La rhinoconjonctivite allergique associe des signes de rhinite (obstruction et écoulement nasaux, démangeaisons au niveau du nez et du palais) à ceux d’une conjonctivite allergique (hyperhémie bilatérale, larmoiement, démangeaisons et œdème des paupières).
– L’urticaire se traduit par une éruption papulo-œdémateuse (plaques surélevées et rougeâtres) très prurigineuse. La vasodilatation locale et l’augmentation de la perméabilité sont responsables de l’apparition de l’œdème dermique.
> Comment se déroule la cascade allergique ?
Lors du premier contact avec l’allergène, les plasmocytes produisent des immunoglobulines, dont les IgE qui se fixent sur les mastocytes et les basophiles. Lors d’un contact ultérieur, l’allergène se fixe au niveau des IgE, ce qui entraîne la libération, par les mastocytes et les basophiles, de médiateurs chimiques dont l’histamine et des cytokines, responsables des signes cliniques de l’allergie.
Delphine Guilloux
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