Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

La guerre des prix a tué la Pharmacie Blanchet

Publié le 26 novembre 2011
Par Jean-Claude Pennec
Mettre en favori

La soudaine liquidation judiciaire de la Pharmacie Blanchet, véritable institution lyonnaise, a surpris la population. Fondée en 1942 au cœur de la Presqu’Ile, la pharmacie ouverte 365 jours par an était la seule à assurer les nuits dans l’agglomération lyonnaise. Outre le contexte économique, les professionnels avancent d’autres raisons à cette fermeture, dont la situation très particulière de ce quartier de Lyon. « Cette officine alimentait, aux côtés de deux autres, une guerre des prix totalement déraisonnable et antidéontologique », déplore Bernard Montreuil, président de la FSPF du Rhône. On a déjà relevé précédemment dans ce quartier deux disparitions de licence et un transfert.

Le service nocturne expatrié en banlieue

D’autres responsabilités sont toutefois évoquées. « Certains établissements bancaires accompagnent des confrères au-delà du raisonnable, favorisant souvent une surévaluation de certains fonds, jusqu’au moment où l’endettement est trop important pour pouvoir redresser la barre », pointe Bernard Montreuil.

Pour acheter leurs médicaments en nocturne, les Lyonnais devront dorénavant se rendre dans le quartier Gratte-Ciel à Villeurbanne ou à Tassin-la-Demi-Lune. Une situation que le syndicat espère transitoire : un appel à candidature a été lancé pour effectuer les gardes de nuit.

Publicité