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Saint-Georges terrasse le désert médical

Publié le 26 novembre 2011
Par Jean-Jacques Talpin
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Commune de 2 300 habitants, Saint-Georges-sur-Cher ne se plaint pas de la pénurie de médecins. Une initiative de plate-forme alternative d’innovation en santé (PAÏS) lancée l’an passé a en effet changé radicalement la donne. Pilotée par l’ancien directeur du SAMU de Loir-et-Cher et le directeur adjoint du centre hospitalier de Blois, la PAÏS a connu des retombées positives immédiates.

Les trois médecins généralistes de la commune ont été rejoints par deux autres (et bientôt un sixième) tandis que les autres professions médicales et paramédicales ont été confortées dans leur activité. Un financement de l’ARS permet de salarier deux secrétaires pour décharger les médecins des tâches administratives.

L’organisation prévoit également pour chaque médecin une journée d’astreinte de 8 heures à 20 heures avec mise en commun des fichiers médicaux.

L’initiative profite aux pharmaciens de la commune

L’expérimentation de la PAÏS, qui se poursuivra encore durant deux ans, est d’ores et déjà jugée positive. L’attractivité du cabinet s’exerce sur tout le canton et sur le département voisin d’Indre-et-Loire. Autre retombée, les recours au SAMU sont quatre fois moins nombreux que dans les secteurs où les médecins n’ont pas adhéré au projet.

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La PAÏS profite également à la pharmacie tenue par Elisabeth Le Coroller et Arnaud Rouillé. « Nous sommes installés juste à côté du cabinet médical et son attractivité rejaillit sur notre propre activité, y compris dans des villages éloignés de la commune », explique la pharmacienne.