Inhibiteurs de Janus kinase : des mesures pour réduire les risques

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Inhibiteurs de Janus kinase : des mesures pour réduire les risques

Publié le 16 janvier 2023
Par Yolande Gauthier
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L’Agence européenne du médicament (EMA) émet de nouvelles recommandations visant à réduire le risque d’effets indésirables graves liés aux inhibiteurs de Janus kinase (JAK) utilisés pour traiter plusieurs troubles inflammatoires chroniques : Xeljanz (tofacitinib), Cibinqo (abrocitinib), Olumiant (baricitinib), Rinvoq (upadacitinib) et Jyseleca (filgotinib).

 « Ces médicaments ne doivent être utilisés chez les patients suivants que s’il n’existe pas d’alternative thérapeutique appropriée : personnes âgées de 65 ans ou plus, personnes présentant un risque accru de problèmes cardiovasculaires majeurs (comme une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral), personnes qui fument ou ont longtemps fumé, et personnes à risque accru de cancer », indique l’EMA. La prudence est également recommandée chez les patients présentant des facteurs de risque connus de thrombo-embolie veineuse autres que ceux énumérés ci-dessus. Si malgré tout des inhibiteurs de JAK sont nécessaires pour ces groupes de patients, une dose plus faible peut être envisagée selon les cas.

Ces recommandations s’accompagnent d’une incitation à effectuer des examens périodiques de la peau et à consulter immédiatement un médecin en cas de douleur ou d’oppression thoracique, d’essoufflement, de sueurs froides, de troubles de l’élocution, d’étourdissements soudains…  L’ensemble des mesures découle de données cliniques montrant que les inhibiteurs de JAK augmentent le risque de problèmes cardiovasculaires majeurs, de cancer, de thrombose veineuse profonde, d’infections graves et de décès. Elles vont être intégrées dans le Résumé des caractéristiques des produits concernés.

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