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Avenant à la convention nationale pharmaceutique : l’enveloppe des honoraires de dispensation fait débat

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Avenant à la convention nationale pharmaceutique : l’enveloppe des honoraires de dispensation fait débat

Publié le 4 juin 2024
Par Véronique Hunsinger
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Honoraires de dispensation. Avant la réunion du 5 juin prochain réunissant les deux syndicats représentatifs et la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), le point sur les avancées et les demandes toujours en attente. Analyse de la proposition de la Cnam en matière d’honoraires de dispensation.

« Les syndicats de pharmaciens nous ont fait remonter la demande très forte de revalorisation des honoraires de dispensation, explique Marguerite Cazeneuve. Nous sommes tombés d’accord sur le fait de privilégier les honoraires à l’ordonnance, notamment pour les patients âgés, car ce sont des dispensations plus compliquées. Rémunérer davantage l’honoraire pour l’ordonnance désensibilise la rémunération des pharmaciens aux volumes de médicaments délivrés et à leur prix. L’acte global de dispensation, c’est le cœur de métier du pharmacien, et environ la moitié de l’enveloppe est dédiée à ces revalorisations ».

+ 10 centimes par ordonnance est-ce vraiment suffisant ?

Dans sa proposition lors de la dernière réunion multilatérale du 14 mai, la Cnam avait d’abord mis sur la table une hausse de 5 centimes d’euros pour l’honoraire à l’ordonnance au 1er janvier 2025. Les jours suivants, elle a revu sa proposition à la hausse, sous la forme d’une revalorisation de l’honoraire de dispensation de 10 centimes intervenant six mois après la publication de l’avenant, soit une enveloppe de 62 millions d’euros par an. À celle-ci s’ajouterait une revalorisation de 10 centimes pour l’honoraire lié à l’âge, soit 22,5 millions supplémentaires. Une seconde étape pourrait avoir lieu en janvier 2027 avec 5 centimes supplémentaires par ordonnance. « Par définition, plus les discussions s’éternisent, plus la revalorisation est retardée, s’agaçait la semaine dernière Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Par ailleurs, nous avons convenu de nous donner rendez-vous en juin 2026 pour mesurer la croissance de la marge et des honoraires et faire le point sur les revalorisations suivantes. ». L’Union des syndicats de pharmaciens d’offcine (USPO) juge plus sévèrement le poids de l’enveloppe global. « Répartie sur 20 000 pharmacies, ce n’est pas énorme, d’autant qu’on nous demande de plus en plus de travail, notamment pour intensifier la lutte contre la fraude aux médicaments. Nous souhaitons une revalorisation à hauteur de 20 % des honoraires actuels à l’instar de celle les médecins », estime Pierre-Olivier Variot.

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