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Défaillances d’entreprises : que retenir de 2022 ?
Le plan de soutien du gouvernement à l’économie a-t-il été efficace ? On peut en douter au vu du dernier bilan dressé par le groupe Altares. Avec 42 500 défaillances d’entreprises en 2022 dont 12 256 enregistrées rien que sur le quatrième trimestre, la France accuse la plus forte hausse des défaillances jamais connue avec 49,9 % d’ouvertures de procédures collectives, après avoir affiché sous l’ère du « quoi qu’il en coûte » un record à la baisse dans ce domaine. Toutefois, ce nombre reste inférieur de 20 % (10 000) au niveau pré-pandémique en 2019.
Cette forte reprise des défaillances est le signal d’un retour aux normes d’avant-Covid amorcé depuis près d’un an avec la guerre en Ukraine et la flambée de l’inflation. Elle devrait encore s’accentuer cette année avec la hausse des tarifs d’électricité et de gaz qui pèsent lourdement sur les entreprises. Le cabinet Altares s’attend à ce que les défaillances d’entreprises dépassent en 2023 leur niveau d’avant la crise sanitaire.
Dans le détail, c’est le secteur de l’hébergement-restauration qui a été le plus touché (5 369 ouvertures, + 105,7 %), devant l’industrie (2 994, + 64,3 %) et le commerce et la réparation automobile (9135, + 54,4 %). Les microentreprises (effectif inférieur à 10 salariés et chiffre d’affaires ou total de bilan inférieur à 2 M€) et les entreprises de taille intermédiaire, les plus vulnérables, enregistrent le plus grand nombre de défaillances (38 092 en 2022, 89,6 % du total des défaillances). Sur le plan régional, leur répartition est très inégale : l’Ile-de-France et la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur contiennent la hausse sous 40 % ; à l’inverse, les Hauts de France dévissent de plus de 77 %.
Les pharmacies ne sont pas citées dans la dernière enquête d’Altares, ce qui n’est pas surprenant. Contrairement à d’autres TPE et PME, leurs fonds propres et leur situation financière (trésorerie) se sont renforcées pendant les années Covid-19.
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