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- Bien délivrer un nébuliseur
En France, la nébulisation est mal connue et souvent prescrite en dernier recours, après échec des aérosols doseurs. Pourtant, accompagnée des conseils adéquats, son utilisation est plus efficace que celle d’un aérosol doseur. Elle convient à tous les patients, quels que soient leur âge, leur état physique, leur niveau de conscience et leur pathologie.
Pour une efficacité optimale, il est primordial de choisir le bon compresseur (pneumatique simple pour les poumons, pneumatique sonique pour les sinus, pneumatique manosonique pour les trompes d’Eustache, à tamis vibrant pour les mucoviscidoses) et l’embout le mieux adapté au patient et au lieu de dépôt cible : l’embout buccal permet un dépôt pulmonaire de médicament deux fois supérieur au masque. Lorsque le traitement vise les sinus, l’embout narinaire est le mieux adapté. En ville, seules 11 molécules ont une AMM en nébulisation : les bronchodilatateurs (terbutaline, salbutamol, ipratropium), qui peuvent être mélangés entre eux et dont la prescription en nébulisation est réservée aux pneumologues et aux pédiatres, les anti-inflammatoires (budésonide, béclométasone et cromoglycate de sodium), qui peuvent être mélangés aux bronchodilatateurs, l’antibiotique pentamidine et le décongestionnant Gomenol (Melaleuca viridiflora), non autorisés en mélange.
Toujours préciser la durée de la séance
Dans la mucoviscidose, ont l’AMM en dehors de tout mélange (prescription initiale hospitalière): la tobramycine, la colistine et Pulmozyme (dornase alfa) comme mucofluidifiant. Les autres molécules ou mélanges ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale car dépourvus d’AMM. Tout patient doit être informé que la nébulisation nécessite une respiration lente (trop brutale, elle induit une impaction rapide des particules qui n’atteignent pas la zone cible). La durée de la séance doit être précisée au patient au moment de la délivrance : elle dépend du volume de médicament et de l’appareil choisi. La séance est terminée quand le nuage ne sort plus de l’appareil. Et il faut prévenir le patient que même en fin de séance le nébuliseur n’est jamais vide. Ce volume résiduel doit être jeté avant de nettoyer l’appareil en suivant les instructions de la notice.
« AÉROSOLS AU COMPTOIR : QUE DIRE AU PATIENT, QUE DIRE AU PRESCRIPTEUR, QUE DIRE À LA CPAM ? », PAR HERVÉ CARTEAU, SOCIÉTÉ PARI, 25 MARS
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