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TVP et anticoagulants

Publié le 7 avril 2012
Par Carole Fusi
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Les antivitamines K entraînent près de 5 000décès par an en France. Parce que les études ne montrent pas d’amélioration de ce chiffre au cours des ans, il est important de renforcer la sécurité de leur dispensation. C’est l’objectif du module d’« e-formation » du « Moniteur » sur les thromboses veineuses profondes (TVP) et les anticoagulants.

Que doit comporter le traitement d’une thrombose veineuse profonde ?

1) Une héparine non fractionnée (Héparine Choay, Calciparine) ou une héparine de bas poids moléculaire (HBPM) ou du fondaparinux (Arixtra).

2) Une molécule AVK à débuter de préférence dès le premier jour de traitement parentéral.

3) Une HBPM uniquement. L’AVK n’est pas utile dans le traitement d’une TVP non compliquée.

Réponses : 1 et 2. Un traitement anticoagulant par AVK doit être poursuivi 3 à 6 mois après l’épisode de TVP.

Ce traitement par AVK nécessite la surveillance de l’INR. Quelles sont les propositions justes ?

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1) L’INR doit être compris entre 2 et 3.

2) L’INR doit être inférieur à 2.

3) L’INR est mesuré toutes les 6 semaines au minimum.

4) L’INR nécessite une surveillance rapprochée en cas d’arrêt, d’introduction ou de modification d’un traitement associé.

Réponses : 1 et 4. L’INR (international normalized ratio) doit être réalisé toutes les 4 semaines en phase de stabilisation et dans les 2 à 4 jours après arrêt, introduction ou modification d’un traitement associé.

La prescription doit également comporter des bas de compression. Lesquels exactement ?

1) Des bas, chaussettes ou collants de compression veineuse de classe II.

2) Des bas, chaussettes ou collants de compression veineuse de classe III.

3) Leur port est recommandé pendant 6 mois à un an.

4) Leur port est recommandé pendant au minimum 2 ans.

Réponses : 2 et 4. Les bas de compression de classe III sont difficiles à enfiler. Si le patient refuse de les porter, il est préférable de délivrer un bas de classe II plutôt que de le laisser sans aucune compression.

Quels conseils peut-on donner à un patient traité par HBPM en prévention d’une TVP, en particulier suite à une chirurgie ?

1) L’injection doit être pratiquée une fois par jour en sous-cutané.

2) Le patient peut réaliser lui-même les injections.

3) Alterner les sites d’injection.

4) Toujours purger l’air de la seringue avant injection.

5) L’aiguille doit être introduite tangentiellement dans l’épaisseur d’un pli cutané formé entre le pouce et l’index.

Réponses vraies : 1, 2 et 3. La technique d’injection doit être soigneusement expliquée au patient.

Réponses fausses : 4 et 5. L’air de la seringue ne doit pas être purgé afin d’éviter la présence d’héparine sur l’aiguille, qui favoriserait l’apparition d’un hématome au point d’injection. L’aiguille doit être introduite perpendiculairement dans l’épaisseur d’un pli cutané formé entre le pouce et l’index.