Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Régulation démographique en marche

Publié le 14 avril 2012
Par Isabelle Guardiola
Mettre en favori

Le nombre d’infirmiers libéraux a progressé entre 2008 et 2011 de + 33,5 % dans les zones « très sous-dotées » et diminué de 2,9 % dans les zones surdotées, a annoncé l’Assurance maladie le 5 avril. Il s’agit du résultat d’un accord conclu avec les infirmiers en 2008, visant, pour la première fois, à réguler la répartition géographique de la profession. Celle-ci est en effet très disparate, avec des écarts de densité de 1 à 9, selon les départements, contre 1 à 2 pour les médecins généralistes et de 1 à 4 pour les masseurs-kinésithérapeutes. Cette régulation a consisté en un « zonage » (définitions des besoins par bassins de vie), une incitation financière à l’installation dans les zones sous-dotées (aide à l’équipement et prise en charge par l’Assurance maladie des cotisations dues au titre des allocations familiales) ; enfin l’installation est conditionnée par le départ d’un infirmier en zone sur dotée. Ce dispositif a été prolongé, fin septembre, par un avenant à la convention « pour aboutir, fin 2015, à une densité de 115 infirmiers pour 100 000 habitants dans les zones “très sous-dotées” (contre 85 actuellement) et de 171 dans les zones sur dotées (contre 192 actuellement). »

Régulation pour les autres professions

Sages-femmes et masseurs-kinésithérapeutes ont signé un avenant du même type en novembre 2011 ainsi que les orthophonistes, en mars dernier. Concernant les médecins, l’Assurance maladie a rappelé que dans le cadre de la nouvelle convention médicale (septembre 2011), le dispositif d’incitation financière a été complété par l’option « santé solidarité territoriale » incitant les médecins libéraux des zones surdotées à aider leurs confrères des zones sous-dotées proches.

Publicité