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Pas de systématisation chez les patients à haut risque

Publié le 14 avril 2012
Par Géraldine Galan
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Le 4 avril, la Haute Autorité de santé (HAS) a confirmé son avis négatif sur la mise en place d’un dépistage organisé du cancer de la prostate par dosage de PSA dans la population générale. Fait nouveau, cette opposition à la systématisation du dépistage est également valable dans les populations jugées « à risque ». Malgré les nombreuses études réalisées, la HAS estime que la balance bénéfice/risque du test est « difficile à établir » et souligne la « difficulté de cerner les populations […] à haut risque ». Côté Assurance maladie, le Pr Hubert Allemand, médecin-conseil national à la CNAMTS, va jusqu’à inviter les autorités sanitaires à s’interroger sur la possibilité de contre-indiquer le dépistage de ce cancer dans certaines populations d’âge avancé ou en cas de pathologies lourdes compte tenu d’un rapport bénéfice/risque négatif. Ces prises de position sont à l’opposé des recommandations de l’Association française d’urologie, cette dernière ne raisonnant pas en termes de santé publique mais préférant éviter d’avoir à intervenir sur des cancers déjà avancés. Le risque de surdiagnostic qui constitue la base de la polémique n’est toutefois pas contesté par les urologues. Le problème de fond est la quasi-impossibilité aujourd’hui de distinguer à un stade précoce un cancer à évolution lente d’un cancer plus agressif.

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