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Suboxone : Buprénorphine + naloxone
Comment délivrer ?
• Liste I.
• Remb. SS à 65 %.
• Prescription limitée à 28 jours sur une ordonnance sécurisée (répondant aux spécifications fixées par l’arrêté du 31 mars 1999). Ordonnance non renouvelable.
• Tous les médecins peuvent prescrire Suboxone.
• Le nom du pharmacien doit être mentionné par le prescripteur sur l’ordonnance afin que le traitement soit pris en charge par l’assurance maladie.
• Le chevauchement d’ordonnances est interdit, sauf mention expresse du prescripteur. Dans ce cas, tenir compte du nombre d’unités de prise déjà délivrées.
• La délivrance doit être fractionnée par période de 7 jours, mais il est recommandé qu’elle soit quotidienne lors de la phase d’induction.
• En cas de mention expresse du prescripteur, la délivrance en une seule fois est possible.
• Le délai de carence de 3 jours est supprimé pour les ordonnances rédigées à partir du 21 mars 2012 (Journal officiel du 20 mars).
• Reporter sur l’ordonnance sécurisée le cachet de l’officine, le numéro d’inscription à l’ordonnancier, la date d’exécution et la quantité délivrée en unités de prise.
• Rendre l’original de l’ordonnance sécurisée au patient. Joindre le duplicata à la feuille de remboursement. Conserver une copie de l’ordonnance sécurisée pendant trois ans.
• Délivrance interdite en dépannage dans le cadre d’un traitement chronique.
A savoir au comptoir
Indication
Traitement substitutif des pharmacodépendances majeures aux opiacés dans le cadre d’une prise en charge médicale, sociale et psychologique réservé aux adultes et aux enfants de plus de 15 ans, volontaires.
Posologies
• La dose initiale recommandée est de 2 à 4 mg de buprénorphine par jour en une seule prise.
• Chez le toxicomane non sevré, la prise de buprénorphine a lieu au moins 6 heures après la dernière prise de stupéfiant ou lors de l’apparition des premiers signes de manque.
• Chez le patient sous méthadone, la posologie est diminuée de manière à ce qu’elle ne dépasse pas 30 mg/j. Ensuite, la buprénorphine est instaurée au moins 24 heures après la dernière dose de méthadone. Néanmoins, un syndrome de sevrage précipité par la buprénorphine peut survenir.
• L’adaptation posologique jusqu’à une dose d’entretien est progressive par paliers de 2 ou 8 mg, jusqu’à atteindre un maximum de 24 mg/j en une prise.
• Après une période de stabilisation jugée satisfaisante, le prescripteur peut proposer une prise un jour sur 2 en doublant la dose administrée voire une réduction progressive de la dose pouvant aller jusqu’à un arrêt total.
Grossesse et allaitement
• La grossesse est une contre-indication relative : la prise de buprénorphine est déconseillée à partir du quatrième mois. Si Suboxone est pris de façon chronique durant le dernier trimestre, le nouveau-né peut présenter un syndrome de sevrage. Une dépression respiratoire chez un nouveau-né découle de prises ponctuelles de fortes doses de buprénorphine en fin de grossesse. Une surveillance néonatale est alors recommandée.
• L’allaitement est une contre-indication absolue, la buprénorphine passant dans le lait.
Contre-indications
• Age inférieur à 15 ans.
• Insuffisances hépatocellulaire et/ou respiratoire sévères.
• Intoxication alcoolique aiguë ou delirium tremens.
Interactions médicamenteuses
• L’alcool majore l’effet sédatif de la buprénorphine.
• Les benzodiazépines exposent le patient sous Suboxone à un risque de décès par dépression respiratoire d’origine centrale. Si l’association est envisagée, la réduction de la posologie des benzodiazépines est nécessaire.
• Les dépresseurs du système nerveux central peuvent majorer la dépression centrale occasionnée par la buprénorphine. La vigilance du patient risque d’être altérée.
Conservation
A l’abri de l’humidité et à température inférieure à 30 °C.
Modalités d’administration
• Expliquer au patient que la voie sublinguale est la seule voie d’administration efficace et bien tolérée pour l’administration de Suboxone. Les comprimés doivent être maintenus sous la langue jusqu’à dissolution complète.
• Indiquer au patient qu’aucun aliment ni aucune boisson ne doit être consommé avant dissolution complète des comprimés.
• Afin d’éviter tout syndrome de sevrage, il est indispensable d’attendre 6 heures entre la dernière prise de stupéfiants et celle de buprénorphine.
Effets indésirables
Les effets indésirables sont superposables à ceux observés après la prise de substances opiacées illicites.
La constipation, les céphalées, l’insomnie, l’asthénie, la somnolence, les nausées, les vomissements, les vertiges, l’hypotension orthostatique et les sueurs sont les effets indésirables les plus fréquents.
Suivi thérapeutique
Le suivi thérapeutique médical, social et psychologique est facilité par une pratique en réseau comprenant un médecin généraliste, un pharmacien d’officine, un centre spécialisé de soins aux toxicomanes, un psychiatre et un centre hospitalier.
FICHE TECHNIQUE
Buprénorphine 2 mg et naloxone 0,5 mg pour un comprimé sublingual biconvexe blanc.
Buprénorphine 8 mg et naloxone 2 mg pour un comprimé sublingual biconvexe blanc.
Boîtes de 7 comprimés.
→ Suboxone 2 mg/0,5 mg, AMM : 377 613.2.
→ Suboxone 8 mg/2 mg, AMM : 377 615.5.
Reckitt Benckiser : 01 69 93 17 00
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