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La Mutualité française veut supprimer le taux de 15 %

Publié le 21 avril 2012
Par Magali Clausener
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Le 12 avril, la Mutualité française diffusait 22 propositions pour améliorer l’accès aux soins*. Articulées autour de 3 axes (renforcer le rôle du médecin traitant, réduire le reste à charge des assurés, instaurer un droit réel à une complémentaire santé), certaines solutions concernent les officinaux comme la révision des modes de rémunération des pharmaciens. « La Mutualité française propose depuis son congrès de Toulouse de 2003 de déconnecter la rémunération des pharmaciens du volume et du prix des médicaments. Aussi nous sommes favorables aux missions de la nouvelle convention à la double condition que cela soit à ONDAM constant et sans transfert de dépenses entre “financeurs” », explique Laure Lechertier, responsable du département Politique des produits de santé à la Mutualité française.

Les complémentaires surfinancent les médicaments

Autres mesures : supprimer le taux de remboursement à 15 % et réformer l’admission au remboursement des médicaments. « Il faut désencombrer la Pharmacopée des médicaments jugés inutiles par la HAS et sortir de la culture du “tout médicament”. Le taux de 15 % est en réalité un “sas” avant les déremboursements. Depuis sa création, nous disons qu’il ne s’agit pas d’une mesure structurelle et que cela complexifie la prise en charge des patients, détaille Laure Lechertier. Quant à la réforme de l’admission au remboursement, il faut revoir les critères du SMR qui déterminent le taux de prise en charge et ceux de l’ASMR qui déterminent le prix. Nous voulons enfin privilégier en termes de régulation économique les baisses de prix et non pas les “remises” versées par les laboratoires à l’Assurance maladie. Les complémentaires santé surfinancent en effet les médicaments dont le prix facial ne correspond pas au prix réel. »

* En ligne sur www.mutualite.fr.

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