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Les pharmaciens touchés par la nouvelle prise en charge de l’oxygénothérapie
La réforme de la dispensation de l’oxygénothérapie, qui devait entrer en vigueur le 1er mai, a été reportée au 1er juin. Cette réforme s’inscrit dans le plan d’économies présenté en décembre dernier par le gouvernement. Elle prévoit notamment que les officinaux ne seront plus impliqués dans tous les cas de traitement par oxygénothérapie à domicile, mais seulement dans l’oxygénothérapie d’une durée inférieure à 3 mois et pour trois indications : hypoxémie aiguë limitée à un épisode de 3 mois par période de 12 mois, algie vasculaire de la face (cluster headache) et soins palliatifs avec pour les deux premiers cas l’autorisation du médecin conseil. Pour l’oxygénothérapie à long terme, au-delà de trois mois, le patient devra s’adresser au service de pneumologie d’un hôpital qui lui facturera l’oxygène liquide, condition pour en obtenir le remboursement.
20 millions d’euros d’économie
L’Assurance maladie belge attend de ce nouveau dispositif 20 M€ d’économie. Les pharmaciens belges y contribueraient pour environ 1,5 M€ sur un volume global de moins de 2,5 M€, et les prestataires de service pour le reste. Mais au-delà de la complexité administrative de cette nouvelle réglementation, les officinaux craignent une rupture de l’information dans le cadre du suivi thérapeutique de leurs patients. Ils redoutent aussi, comme les autres acteurs de la filière, que la période de transition soit trop courte pour que les 20 000 patients sous traitement puissent tous régulariser leur dossier et dénoncent le paradoxe d’attendre l’avis du médecin-conseil avant tout traitement. L’Association pharmaceutique belge estime qu’un nouveau report serait une mesure de bon sens.
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