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La bonne stratégie au bon moment
Différentes stratégies de vente de l’officine s’offrent au titulaire en fonction de la rentabilité de son outil de travail, mais aussi de son âge. Faut-il céder, puis se réinstaller ? Ou vendre et partir à la retraite ? Analyses.
Si le titulaire dispose d’une dizaine d’années d’exercice devant lui, la solution consistant à céder, puis à se réinstaller, est à étudier. Jean-Marie Sabourin, expert-comptable du réseau CGP, a recensé quatre stratégies :
• capitaliser, c’est-à-dire réaliser son patrimoine professionnel, le diversifier et faire des investissements personnels ;
• anticiper une éventuelle baisse du prix en cédant son officine puis attendre que les prix diminuent pour se réinstaller ;
• céder pour se réinstaller en association dans une structure plus adaptée ;
• cesser son activité pour des motifs personnels (année sabbatique, exercice de la profession dans une autre zone géographique).
Faire le choix de partir à la retraite
Pour le titulaire en fin de carrière, le départ à la retraite peut être envisagé. Pour l’instant, l’exonération des plus-values en cas de départ à la retraite s’applique en cas de vente du fonds, de cession de parts de sociétés à l’IR ou à l’IS sous certaines conditions. Dans tous les cas, les problématiques du vendeur concernent dans un premier temps la valorisation de la pharmacie. Jean-Marie Sabourin met en perspective le risque d’avoir des valeurs de marché inférieures aux valeurs de reprise compte tenu des baisses de rentabilité, de la démographie des pharmaciens et de la non-ouverture du capital.
Dans un second temps, il est nécessaire de porter sa réflexion sur la plus-value de cession en considérant le gain procuré par une cession immédiate avec exonération de plus-value pour un dirigeant partant en retraite sous respect des conditions particulières de l’article 150-OD du Code général des impôts. « Le titulaire doit avoir été un dirigeant rémunéré pendant les cinq ans précédant la vente, il doit cesser toute fonction et entrer en jouissance de ses droits à pension de retraite au cours des deux années qui suivent la vente, rappelle l’expert-comptable. Le départ à la retraite et la cessation des fonctions peuvent intervenir, l’un avant la cession, et l’autre après, mais le délai entre le premier et le dernier de ces trois événements ne doit pas excéder 24 mois. »
Il convient de comparer cette exonération avec les gains réalisés lors d’une cession ultérieure grâce aux revenus dégagés de l’activité pendant les deux années suivantes. « Si ces revenus sont supérieurs au gain de l’exonération, une cession ultérieure serait plus judicieuse », conseille Jean-Marie Sabourin. A la condition que le prix de cession reste bien évidemment identique. La loi de financement de la Sécurité sociale ayant de nouveau modifié le tableau des âges de départ à la retraite, il conviendra donc de vérifier si l’âge requis est atteint.
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