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Quel bilan tirer de l’épidémie de grippe hivernale 2011-2012 ?

Publié le 9 juin 2012
Par Véronique Pungier et Géraldine Galan
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L’épidémie de grippe a commencé fin janvier en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle n’a débuté que trois semaines plus tard en Aquitaine, Auvergne et Pays de la Loire. Elle a duré cinq semaines, du 30 janvier au 3 mars 2012. Au pic d’activité (semaine du 20 au 29 février 2012), près de un acte de médecine générale sur cinq et un acte de pédiatrie sur quatre étaient liés à une infection respiratoire aiguë. Au total, la grippe a poussé un peu plus de 6 millions de personnes à consulter un médecin.

Selon le réseau des GROG, jusqu’au début du mois de décembre, les trois types ou sous-types A(H3N2), B et A(H1N1) pdm09 ont cocirculé, ne provoquant que des cas sporadiques. Ensuite, le virus grippal A(H3N2) est devenu prépondérant et a provoqué la vague épidémique saisonnière. Des cas de grippe B ont été signalés tout au long de la saison, d’abord de façon très sporadique puis un peu plus fréquemment à partir de la fin février.

Aucun virus résistant à l’oseltamivir n’a été détecté. Une partie des virus A(H3N2) a varié, s’éloignant un peu de la souche vaccinale. De même, les virus de type B étaient soit du lignage retenu pour le vaccin (Victoria), soit du lignage Yamagata.

Les enfants ont été plus touchés que les adultes. Toutefois, les personnes de plus de 65 ans ont été plus touchées par le virus A(H3N2) qu’au cours des précédentes saisons.

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Cette épidémie a rappelé que, pour lutter contre la grippe les pharmaciens doivent faire la promotion de tous les moyens de lutte : produits d’hygiène des mains, masques antiprojections, vaccins et antiviraux.