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Baisse de revenus et fermetures d’officines

Publié le 23 juin 2012
Par Marie Luginsland
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Alors que le pays est peu touché par la crise, 4 pharmacies ont disparu chaque semaine en 2011 et depuis janvier 2012, 70 points de vente ont fermé. Bien que les indicateurs économiques restent au beau fixe, la pharmacie est malade de la crise. Ou plutôt des mesures prises à titre prophylactique, comme le souligne Christian Splett, porte-parole chargé des questions économiques auprès de l’Abda, union fédérale des représentations de pharmaciens allemands : « Des décisions politiques ont été prises via la loi de restructuration du marché pharmaceutique [entrée en vigueur au 1er janvier 2011, NdlR] pour anticiper les effets de la crise et garantir la stabilité financière des caisses. »

Des revenus qui stagnent

Si les réserves des caisses d’assurance maladie sont estimées à près de 10 milliards d’euros, la rémunération fixe par boîte* est gelée depuis son introduction en 2004. Ces cinq dernières années, le résultat net moyen de l’officine allemande (avant impôts) est passé de 81 000 à 69 000 euros. Depuis un an, le revenu net annuel moyen du titulaire, estimé à 35 300 euros, a diminué de plus de 10 %, rejoignant le salaire net annuel de son adjoint. L’Abda revendique une revalorisation de cette rémunération fixe, la marge variable de 3 % sur le prix du médicament étant considérée comme du flux de trésorerie. En effet, plus aucune évolution « naturelle » n’est en vue, alors qu’en 2011 le nombre de boîtes vendues a augmenté au même rythme que les coûts salariaux, soit 14,2 %. Les syndicats ont calculé que pour obtenir un revenu équivalent à celui de 2004, la rémunération fixe par boîte devrait atteindre 9,14 euros.

* 8,10 euros moins 2, 05 euros de rabais en caisse, soit 6,05 euros

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