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- L’HE de camomille noble
Qu’est-ce que c’est ?
• L’huile essentielle (HE) de camomille noble ou camomille romaine est obtenue par distillation des fleurs de Chamaemelum nobile (également nommé Anthemis nobilis). Il s’agit d’une huile fluide jaune pâle voire légèrement bleutée. Son odeur dégage des notes florales et fruitées, fraîches et vertes.
• Les molécules actives sont majoritairement des esters aliphatiques (75 à 80 % de l’HE), dont l’angélate d’isobutyle (40 % de l’HE) et l’angélate d’isoamyle (4 % de l’HE). L’HE contient également de 10 à 13 % de pinocarvone, une cétone.
• Cette HE est onéreuse en raison de son faible rendement : 400 à 900 ml pour 100 kg de fleurs.
Où en trouve-t-on à l’état naturel ?
• La camomille noble pousse sur les sols légers et sablonneux de l’ouest de l’Europe, notamment en France, en Belgique et en Espagne.
• Cette Astéracée est une plante vivace de 10 à 25 cm de haut pourvue de feuilles persistantes très découpées, plumeuses, disposées en rosettes et de couleur vert blanchâtre. Ses inflorescences sont des capitules formés de fleurons jaunes au centre et blancs en périphérie.
Quelles sont ses propriétés ?
• L’HE de camomille noble est utilisée comme anti-inflammatoire, antalgique et antiprurigineux. Elle peut être appliquée sur l’eczéma, le psoriasis, l’acné, la dermatite atopique, la couperose et la peau sensible enflammée. Elle peut également calmer les migraines, les névralgies, les aphtes et les poussées dentaires des nourrissons. On lui reconnaît par ailleurs des vertus antiallergiques.
• Calmante du système nerveux central, cette HE aide à surmonter le stress, l’anxiété, les chocs émotionnels et les insomnies. Elle peut être conseillée chez les personnes hypersensibles émotionnellement. Elle constitue également un très bon antispasmodique (surtout si l’origine est nerveuse).
• Tonique digestif (carminative et cholagogue), cette HE est utilisée en cas de digestion lente, de flatulence ou d’aérophagie. Elle est efficace en cas de colique du nourrisson. Elle est également parasiticide (Giardia lamblia, oxyure, ascaris, ankylostome).
• L’HE de camomille noble peut être utilisée avant une intervention chirurgicale pour prévenir le stress et les effets secondaires liés à l’anesthésie.
Comment agit-elle ?
• Les propriétés anti-inflammatoire, antalgique, sédative et antispasmodique de l’HE sont attribuées aux esters.
• L’action antiparasitaire de la pinocarvone est renforcée par la présence de lactones sesquiterpéniques.
Quelles sont les doses efficaces ?
• Par voie orale, 2 gouttes dans du miel par exemple, sous la langue, 3 fois par jour pour les troubles nerveux et les parasitoses intestinales.
• Par voie locale, 2 gouttes d’HE dans 2 gouttes d’huile de noisette directement sur l’affection cutanée 3 fois par jour, ou 2 fois par jour sur le plexus solaire ou de part et d’autre de la colonne vertébrale pour les troubles nerveux.
• Du fait de son coût et de son odeur entêtante, cette HE n’est pas utilisée en diffusion.
• En cas de colique du nourrisson, masser le ventre après chaque tétée avec une goutte d’HE diluée dans 5 gouttes d’huile végétale.
• Pour calmer les peaux très sensibles, une goutte d’HE peut être ajoutée dans la crème de jour.
Quels sont ses avantages ?
• L’innocuité de l’HE de camomille noble permet son emploi pendant la grossesse et chez les bébés.
• Elle peut être appliquée pure sur la peau. Une dilution est préférable lors d’un usage muqueux.
CE QU’IL FAUT SAVOIR
• Action antispasmodique et anti-inflammatoire reconnue.
• Calme l’hypersensibilité ainsi que les traumatismes émotionnels.
• Utilisable au cours de la grossesse et chez les bébés.
Sources : M. Faucon, Traité d’aromathérapie scientifique et médicale, éditions Sang de la terre et Médial, 2012 ; A. Zhiri, D. Baudoux, M.-L. Breda, Huiles essentielles chémotypées, éditions Inspir, 2009 ; D. Festy, Ma Bible des huiles essentielles, éditions Leduc.s, 2007 ; D. Baudoux, L’Aromathérapie – Se soigner par les huiles essentielles, éditions Amyris, 2007 ; P. Franchomme, D. Pénoël, L’Aromathérapie exactement, édition Roger Jollois, 2001.
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