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Médecins : et maintenant, la grève des heures supplémentaires
« MG France constate que les responsables politiques envisagent d’abandonner le dispositif du médecin traitant, qui constitue pourtant le socle de la seule politique de santé ayant démontré son efficience », explique le syndicat de médecins généralistes dans un communiqué du 22 janvier. La raison de ce constat ? Les textes parlementaires et les amendements les plus récents du gouvernement qui « semblent converger vers le démembrement du métier de médecin généraliste traitant, auquel ne restera bientôt plus que des contraintes toujours plus rudes et des perspectives toujours plus étriquées ».
MG France compte bien résister et lance, « pour commencer », le mouvement « Non aux heures supplémentaires, pas de devoirs supplémentaires ». Concrètement, le syndicat demande aux médecins l’arrêt de la permanence des soins ambulatoire (PDSA) sans repos compensateur indemnisé et l’arrêt de la participation au service d’accès aux soins (SAS), ainsi que la fermeture des cabinets médicaux en soirée et le samedi matin.
Cette nouvelle action des médecins intervient après l’adoption le 19 janvier de la proposition de loi de Stéphanie Rist par les députés en 1re lecture. Le texte vise à l’accès direct, sans passer par la case médecin, à certaines professions (infirmiers en pratique avancée, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes). Des amendements élargissent l’accès direct des patients diabétiques aux podologues qui pourront prescrire des séances de soins de prévention adaptés.
Surtout, le texte adopté introduit dans le Code de la santé publique la notion d’engagement territorial des médecins visant « à assurer l’accès aux soins de proximité, l’accès aux soins non programmés, l’accès financier aux soins et les actions de santé en faveur de la population du territoire ». Or, dans les négociations conventionnelles actuelles, l’Assurance maladie propose aux médecins un « contrat d’engagement territorial » optionnel dont les objectifs sont identiques. De fait, les syndicats médicaux ont, le 19 janvier, suspendu leur participation aux négociations. « Les syndicats de médecins libéraux constatent que les négociations conventionnelles sont mises sous tutelle de plusieurs textes législatifs et plombées par la volonté du seul Gouvernement. La protestation est unanime et les médecins libéraux exigent que la négociation ne se fasse pas sous contrainte », écrivent les syndicats dans un communiqué commun.
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