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- Vers une chasse aux sorcières ?
Mercredi 29 août, Michel Laforcade, directeur de l’agence régionale de santé (ARS) Limousin, était nommé en Conseil des ministres à la tête de l’ARS d’Aquitaine. Et Philippe Calmette, ancien directeur général de la Fédération nationale des associations gestionnaires au service des personnes handicapées, était nommé à l’ARS Limousin pour le remplacer. Selon Libération, ces deux nominations seraient le début d’une longue liste de changements à la tête des ARS. Quel intérêt y a-t-il à changer des personnalités qui connaissent les dossiers et sont censées être au service de l’Etat ?
Des relais de la politique gouvernementale
« Dans les administrations centrales comme les ARS, il n’est pas anormal que des têtes changent, répond Frédéric Pierru, politiste et chercheur au CNRS-CERAPS à Lille. Le gouvernement peut veiller à avoir des personnes qui soient des relais de la politique du ministère de la Santé et qui se reconnaissent dans la politique impulsée Les directeurs d’ARS sont à la croisée de la fonction administrative et de la politique. Ils ont eu une large latitude pour construire leur organigramme. Cela peut être gênant si un nouveau directeur général ne se retrouve pas dans l’organigramme mis en place par son prédécesseur et ne partage pas ses principes. Il peut aussi y avoir une déstabilisation du personnel des ARS. » Quant à Frédéric Van Roekeghem, directeur de la CNAMTS, qui serait aussi sur la sellette, son mandat n’est pas terminé et il faudrait l’aval de son conseil d’administration pour le pousser vers la sortie. La conduite de ses négociations avec les professionnels de santé, notamment les médecins, jouera néanmoins un rôle dans ses relations avec la ministre de la Santé Marisol Touraine.
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