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Le Gemme inquiet pour le générique
Lors de la conférence annuelle du Gemme, Catherine Lemorton, présidente de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée, a annoncé qu’elle allait s’attaquer à la loi Chatel autorisant les pharmaciens à conserver la marge du grossiste lorsqu’ils achètent en direct. Et aucune campagne nationale sur les génériques n’est en vue.
La version 2 de l’accord « tiers payant contre génériques » a permis de relancer le générique et la substitution du pharmacien, mais pour autant les industriels du secteur critiquent le caractère contraignant de cet outil. Aussi appellent-ils de leurs vœux le lancement d’une grande campagne institutionnelle sur le générique. Mais rien ne semble se profiler. L’ANSM prépare seulement un rapport de synthèse « qui fera un état des lieux sur les princeps et leurs génériques, les principes actifs et qui permettra de lever les zones de doute sur des aspects ciblés par pathologie et par zone sensible », indique son directeur général Dominique Maraninchi. Ce rapport sera complété par une étude bibliographique sur les bioéquivalences réalisée par l’Académie nationale de pharmacie. De quoi assouvir le besoin de formation exprimé par les médecins généralistes.
Changer un dispositif de soins « médicocentré »
Catherine Lemorton, présidente de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée, n’a pas non plus apporté de précision sur une quelconque campagne de communication. Laquelle pourrait être confiée à l’INPES. En revanche, elle a présenté ses priorités de la rentrée : la formation des médecins à la prescription en DCI de manière à ce que les génériques puissent être prescrits en première intention dès l’initiation d’un nouveau traitement chronique, ce qui donnera davantage de possibilités au pharmacien de délivrer des génériques. Elle souhaite aussi élargir le champ du Répertoire en faisant tomber les multiples brevets attachés à la fabrication des princeps et changer un dispositif des soins encore trop « médicocentré ».
Enfin, elle a annoncé qu’elle souhaitait remettre en cause la possibilité pour le pharmacien de capter la marge du grossiste lorsqu’il achète ses médicaments (princeps ou génériques) en direct, ce que permet la loi Chatel. Si tel est le cas, les pharmaciens auront intérêt à mettre les bouchées doubles sur la rémunération à la « performance » pour maintenir leur marge sur le générique.
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