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- Le cartilage de requin
Qu’est-ce que c’est ?
Le requin fait partie de la classe des Chondrichtyens, des poissons dont l’endosquelette est cartilagineux et non osseux. Ce cartilage représente 6 à 8 % de la masse corporelle des principales espèces utilisées pour son exploitation médicale : l’aiguillat ou « chien de mer » (Squalus acanthias) et le requin-marteau halicorne (Sphyma lewini).
Quelle est sa composition ?
• Le cartilage de requin est composé principalement de protéines (40 %) comme le collagène et la squalamine, de calcium (environ 25 %), de potassium et de phosphore, de mucopolysaccharides et de glycosaminoglycanes (jusqu’à 20 %) tels que la glucosamine, la chondroïtine et l’acide hyaluronique.
• Naturellement produite par notre organisme, la chondroïtine a un effet positif sur la production d’acide hyaluronique et participe ainsi aux propriétés mécaniques du tissu cartilagineux, favorisant l’élasticité et la souplesse articulaire.
Elle ralentit in vitro la dégradation des fibres de collagène et stimulerait la synthèse de la matrice cartilagineuse.
• Produite dans l’organisme à partir de glucose et de glutamine, la glucosamine sert de substrat dans la formation de nombreuses macromolécules. Elle stimule la synthèse d’autres glycosaminoglycanes comme la chondroïtine ou l’acide hyaluronique associé au pouvoir lubrifiant du liquide synovial.
Quelles sont ses utilisations ?
En France, il est utilisé comme complément alimentaire (le plus souvent sous forme de gélules) pour le maintien du capital osseux et pour soulager les douleurs articulaires liées à l’arthrite rhumatoïde ou à l’arthrose.
Quel est son mode d’action ?
• Le processus arthrosique est caractérisé par la rupture de fibres de collagène, la destruction progressive de la structure cartilagineuse et de ses composants matriciels (glycosaminoglycanes et protéoglycanes) et par la libération de composés pro-inflammatoires.
De récentes études ont démontré un effet inhibiteur de la glucosamine sur la synthèse de médiateurs de l’inflammation, de cytokines pro-inflammatoires et de monoxyde d’azote.
Ces études mettent en évidence un effet bénéfique de la combinaison glucosamine (1 500 mg par jour) + chondroïtine (800 à 1 200 mg par jour) sur l’amélioration des symptômes de patients souffrant d’arthrose du genou.
Actuellement, pour la Commission européenne, le bénéfice de ces molécules dans les compléments alimentaires à base de cartilage de requin doit être étayé par de nouvelles études avant de pouvoir revendiquer l’allégation « souplesse et mobilité des articulations ; bien-être des articulations ».
• Le cartilage de requin a également fait l’objet de recherches en vue de nouveaux médicaments s’opposant à la croissance tumorale puisque ce tissu avasculaire contient des facteurs antiangiogéniques. Des études suivies d’essais sur patients ont été menées, sans aboutir pour l’heure à des résultants probants.
Quelles sont les doses préconisées ?
• Chaque gélule de complément alimentaire contient entre 200 et 750 mg de poudre de cartilage.
• La posologie usuelle moyenne est de 2 g par jour.
Quels sont ses inconvénients ?
• Les principaux effets indésirables, à très fortes doses, sont des troubles gastro-intestinaux.
• En raison de ses propriétés antiangiogéniques, le cartilage de requin est déconseillé chez les personnes sous anticoagulant, les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes souffrant de plaie suite à une blessure.
CE QU’IL FAUT RETENIR
• Le cartilage de requin est une source naturelle de calcium, de chondroïtine et de glucosamine.
• L’action antiarthrosique de la glucosamine et de la chondroïtine est optimale pour des doses journalières de 1 500 mg de glucosamine et de 1 200 mg en chondroïtine.
• Les gélules de compléments alimentaires sont dosées de 200 à 750 mg de poudre de cartilage de requin.
• Le cartilage de requin est déconseillé chez la femme enceinte ou allaitante, les personnes sous anticoagulant ou ayant des plaies par blessure.
Sources : Commission européenne, liste des allégations de santé ; université d’Orléans, Aude Vibert, thèse de doctorat en chimie organique, Synthèse d’oligosaccharides de chondroïtine…, 2009 ; www.passeportsante.net ; www.eurekasante.fr ; www.nutraveris.com ; Nutranews, Jean-Marc Robin, Une solution naturelle pour traiter l’angiogénèse et les pathologies dépendantes, 2000 ; Association pour l’étude et la conservation des Sélaciens.
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