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- « J’ai eu une demande de Niquitin en patch pour un enfant de 4 ans hyperactif. Apparemment le médecin a prescrit un quart de patch à 21 mg à poser sur l’enfant avant d’aller à l’école. Est-ce une pratique courante »
« J’ai eu une demande de Niquitin en patch pour un enfant de 4 ans hyperactif. Apparemment le médecin a prescrit un quart de patch à 21 mg à poser sur l’enfant avant d’aller à l’école. Est-ce une pratique courante »
Réponse : Quelques travaux datant pour la plupart des années 90 évoquent une amélioration des symptômes des troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité (TDAH) grâce à l’administration de nicotine. Comme le méthylphénidate, la nicotine est un psychostimulant. Elle exerce une action agoniste dopaminergique indirecte, favorisant la libération du neuromédiateur connu pour améliorer l’attention et la vigilance. Les adolescents et les adultes présentant un TDAH fument d’ailleurs plus que la population générale, ce que certains auteurs voient comme une pratique d’automédication. La modulation du récepteur nicotinique par l’apport continu de nicotine par voie transdermique peut constituer une stratégie de traitement du TDAH : les posologies relevées dans la littérature sont de 7 mg/j pour l’enfant et de 21 mg/j pour l’adulte. Ce traitement, prescrit hors AMM, expose à une iatrogénie susceptible d’en limiter l’intérêt. Et, il ne doit pas constituer une incitation à un tabagisme ultérieur.
Sources : Conners CK et al. (1996), « Nicotine and attention in adult attention deficit hyperactivity disorder (ADHD) », Psychopharmacol. Bull., 32 (1), pp. 67-73 ; Levin ED et al. (1996), « Nicotine effects on adults with attention-deficit/hyperactivity disorder », Psychopharmacology, 123, pp. 55-63 ; Purper-Ouakil D. et al. (2010), « Neurobiologie du trouble déficit de l’attention/hyperactivité », Médecine/Sciences, 26, pp. 487-496 ; Shytle RD et al. (2002), « A pilot controlled trial of transdermal nicotine in the treatment of attention deficit hyperactivity disorder », World J. Biol. Psychiatry, 3 (3), pp. 150-155.
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