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Le cobalt

Publié le 27 octobre 2012
Par Chantal Ollier
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Qu’est-ce que c’est ?

• Le cobalt est un métal naturellement présent dans la nature, en concentrations variables dans l’air, l’eau (1 à 10 mg/l), le sol (en moyenne 8 mg/kg) et les roches sous forme de minerais.

• C’est l’oligoélément le moins abondant du corps humain. Dans la population générale, sa teneur est inférieure à 1 mg/l dans le sang et à 2 mg/g de créatinine dans les urines.

Quel est son rôle dans l’organisme ?

Il est essentiel comme constituant central de la cyanocobalamine (ou vitamine B12) qui intervient dans le métabolisme de l’homocystéine, la maturation des érythrocytes, le maintien de l’intégrité de la myéline et la réplication de l’ADN.

Cependant l’apport de cobalt seul ne permet pas de corriger une carence en vitamine B12 car l’organisme humain ne sait pas la synthétiser et sa production endogène par les bactéries intestinales à partir du cobalt alimentaire est faible et mal estimée. En revanche, la microflore intestinale des ruminants, des chevaux et des lapins permet une production suffisante de vitamine B12 à partir du cobalt alimentaire.

Dans quels aliments le trouver ?

• Les sources alimentaires de cobalt sont essentiellement les produits animaux où il est lié en grande partie à la vitamine B12 : abats, viandes, poissons. Le lait et les produits laitiers apportent à la fois de la vitamine B12 et du cobalt libre.

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• Certains végétaux apportent du cobalt inorganique : choux, céréales complètes, légumineuses, légumes racines. Les plantes poussant sur des sols contaminés par du cobalt l’accumulent dans les fruits et graines.

• La consommation de cobalt est estimée à 0,029 mg/jour en France, 0,12 mg/jour en Grande-Bretagne et 0,005 à 0,04 mg/jour aux Etats-Unis.

Quelles sont ses utilisations ?

• En thérapeutique, sous forme d’EDTA-dicobalt comme antidote des cyanures ou bien en oligothérapie comme catalyseur et régulateur du système neurovégétatif. Le cobalt seul est un modificateur de terrain dans les états migraineux et les manifestations spasmodiques : spasmes digestifs (aérophagie, hoquet, blocage gastrique), spasmophilie, spasmes vasomoteurs.

Le complexe manganèse-cobalt est un régulateur de la diathèse dystonique (amorce du vieillissement). Le complexe zinc-nickel-cobalt est un régulateur de la diathèse de la désadaptation avec le duo zinc-cuivre. Il agit spécifiquement sur le métabolisme des glucides en optimisant leur utilisation et en en limitant les besoins. Associé à une diététique adaptée, il favorise la perte de poids. Le complexe nickel-cobalt régule le métabolisme pancréatique non insulinique (difficultés de digestion des graisses, selles grasses).

Le complexe manganèse-cuivre-cobalt est indiqué dans les états de fatigue et dans l’anémie (post-infectieuse, puberté…).

• Dans des compléments alimentaires pour les ruminants, chevaux et lapins.

• Dans l’industrie du fait de ses propriétés magnétiques : alliages, céramique, coloration des verres.

Quels sont les apports recommandés ?

Il n’y a pas d’apport recommandé en cobalt.

Quels sont ses inconvénients ?

• Le cobalt peut être responsable d’intoxications aiguës (gastroentérites avec atteinte rénale, hémorragie, hypothermie) ou d’intoxications chroniques essentiellement en milieu industriel, dans le cadre d’exposition professionnelle : par voie respiratoire dans un environnement avec émission de poussières (rhinite spasmodique, asthme, alvéolite allergique), par pénétration cutanée (dermites allergiques) ou par voie orale à partir de doses journalières de cobalt de 1 mg/kg (cardiomyopathies, effets sur l’érythropoïèse et la thyroïde).

• Quelle que soit la voie d’absorption, le cobalt est stocké dans le foie et les reins, puis rapidement éliminé dans les urines. Sa détection dans les liquides biologiques (sang, urines) permet de suivre les cas d’exposition professionnelle.

• Une ingestion journalière de 600 mg de cobalt semble sans risque chez l’homme.

CE QU’IL FAUT RETENIR

• Le cobalt est le constituant central de la vitamine B12. Il est essentiellement apporté par les aliments d’origine animale.

• Il n’existe pas de notion d’apports recommandés pour le cobalt.

• Il est employé comme antidote des cyanures, comme catalyseur et régulateur du système neurovégétatif en oligothérapie et sous forme de compléments alimentaires pour les animaux.

Sources : www.lab-cerba.com/pdf/0162F.pdf ; EFSA, « Avis scientifique sur l’utilisation de composés du cobalt en tant qu’additifs dans l’alimentation animale »,EFSA Journal 2009,7 (12) : 1383 ; www.lenntech.fr/periodique/elements/co.htm, « Cobalt et environnement » ; www.chu.ulg.ac.be/jcms/c_586453/cobalt-sang, cobalt ; Dr Pierre Padrazzi, L’Oligothérapie réactionnelle, Ed Similia, 1997.