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Les pharmaciens en colère s’affichent

Publié le 3 novembre 2012
Par Myriem Lahidely
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Il est passé où mon pharmacien ? » Sur le mode de la caricature présentant une vieille dame interpellant François Hollande et Marisol Touraine devant la porte de son officine définitivement fermée, la dernière affiche des PEC (Pharmaciens en colère) lance un nouveau cri d’alarme. Malgré « le ballon d’oxygène » promis par la convention signée en mars, « l’année 2013 va être catastrophique et les pharmacies borderline ne survivront pas au PLFSS qui s’annonce », prévient Delphine Chadoutaud, pharmacienne à Orsay (Essonne) à l’origine de cette campagne d’affichage téléchargeable sur le site des PEC (www.pharmaciensencolere.fr).

Si 400 officines ont fermé en France en 4 ans, autant pourraient disparaître en 2013. « Dans les dépenses de santé, le médicament est le poste le mieux maîtrisé. Les pharmaciens ont consenti des efforts qui ont permis de parvenir en deçà de l’ONDAM. Malgré cela, on fait tout pour affaiblir un maillage officinal que tout le monde envie », s’agace Frédéric Abecassis, président des PEC et du Syndicat des pharmaciens de l’Hérault.

1 milliard d’euros impossible à compenser

La pilule est amère pour les pharmaciens en colère qui attendent en vain la reconnaissance de leurs efforts au moment où le PLFSS va exiger 1 milliard d’euros d’économie sur l’industrie et les médicaments « impossible à compenser », selon Frédéric Abecassis, alors que la fiscalité des entreprises est alourdie. « Il y a un paradoxe à pleurer les déserts médicaux, quand tout est fait pour mettre les pharmacies en danger alors qu’elles sont dans certains endroits les derniers établissements de santé de proximité », fait remarquer Delphine Chadoutaud.

Les PEC comptent sur les syndicats pour relayer leur campagne en diffusant les affiches aux officines.

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