Celesio tourne le dos à la e-pharmacie

Un véritable flop. C’est ainsi qu’on peut résumer, cinq ans après, le rachat du pharmacien vépéciste néerlandais DocMorris, par le répartiteur allemand Celesio. Ce dernier vient en effet de revendre – seulement pour 25 millions d’euros – au Suisse Zur Rose la société néerlandaise qu’il avait achetée en 2007 près de dix fois plus cher (220 millions d’euros). De plus, le groupe allemand est parvenu à se fâcher avec une partie de la profession puisqu’à l’époque, cette acquisition lui avait valu le boycott des pharmaciens allemands. Pas moins de 30 % de ses clients l’avaient ainsi quitté.

Quatrième cession pour Celesio

Aujourd’hui, une page se tourne pour Celesio. Après la vente des activités de répartition en République tchèque et des sociétés de services Movianto et Pharmexx, DocMorris est la quatrième cession depuis l’arrivée de Markus Pinger à la tête de l’entreprise, il y a un an. Le nouveau patron du groupe avait annoncé en février dernier la vente de DocMorris et défini la nouvelle ligne stratégique centrée sur la répartition en Europe continentale dont l’Allemagne et la France (OCP) et sur ses chaînes de pharmacie en Grande-Bretagne, Suède, Norvège et dans l’Est de l’Europe. Il reste donc maintenant à Zur Rose, spécialisé dans la vente de médicament sur Internet (chiffre d’affaires d’environ 400 millions d’euros en 2011), à intégrer DocMorris, son activité de vente par Internet et son enseigne franchisée (chiffre d’affaires global de 330 millions d’euros en 2011). Un défi pour le groupe suisse qui se contentait jusqu’à présent de collecter des ordonnances dans une chaîne de drogueries en Allemagne. Et beaucoup d’incertitudes pour les 160 pharmacies allemandes sous bannière DocMorris.