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- L’échinacée
Qu’est-ce que c’est ?
• L’échinacée (Echinaceæ purpurea) est une plante médicinale originaire d’Amérique du Nord utilisée depuis des siècles.
E. angustifolia ou E. pallida sont deux autres espèces médicinales.
• La racine de ces trois espèces est inscrite à la Pharmacopée européenne.
• Les échinacées (astéracées) sont de grandes marguerites aux capitules pourpres et convexes, plus ou moins foncés, aux fleurs ligulées tombantes.
Quelle en est l’utilisation ?
• Les échinacées sont traditionnellement utilisées par voie orale dans la prévention et le traitement des pathologies hivernales pour stimuler l’immunité face aux infections bactériennes, l’herpès…
• Par voie locale, elles sont utilisées en cas de retard de cicatrisation, de dermatites.
Quel est le mode d’action ?
• La racine contient principalement des alkylamides, des polysaccharides, de l’huile essentielle et des dérivés de l’acide caféique.
• Les préparations à base d’échinacée (tisane, poudre de plante ou extrait) sont capables de stimuler in vitro les défenses immunitaires non spécifiques (phagocytose par les granulocytes, libération de cytokines, augmentation du nombre de lymphocytes, de la production d’IgM et d’interféron gamma).
• Les polysaccharides stimulent in vitro la phagocytose et la production de radicaux libres. L’échinacoside piège les radicaux libres et possède une légère activité antivirale et antibactérienne.
• Les alkylamides inhibent la cyclo-oxygénase et la lipoxygénase, impliquées dans l’inflammation.
• Chez l’homme, la preuve d’une stimulation in vivo de l’immunité non spécifique n’a pas pu être mise en évidence. Une méta-analyse publiée en 2007 indique que la prise d’échinacée réduit les symptômes du rhume de 1,4 jour en moyenne. Cependant, la qualité de certaines études incluses dans cette méta-analyse est mise en cause par les experts.
A quelle dose est-elle utilisée ?
• Poudre de racine : 500 mg trois fois/jour per os.
• Racine sèche émondée et broyée : 1 g par tasse dans 150 ml d’eau bouillante, trois fois/jour.
• Teinture, préparée avec de l’éthanol à 45 % V/V (racine/solvant, 1/5) : 1 à 2 ml trois fois/jour.
• Extrait sec, préparé avec de l’éthanol à 55 % V/V (racine/extrait, 6/1) : 300 à 400 mg/jour en trois prises.
• Ne pas dépasser 10 jours de traitement.
Quels sont ses avantages ?
• Après plus de 15 ans d’utilisation dans l’Union européenne, aucun effet indésirable majeur n’est à déplorer en dehors du risque allergique.
• L’Agence européenne du médicament a proposé en 2010 pour l’échinacée l’indication suivante : « utilisée traditionnellement comme traitement d’appoint du rhume ».
Quels sont ses inconvénients ?
• Le risque d’hypersensibilité n’est pas négligeable avec les astéracées.?Il existe des antécédents d’angio-œdème et de choc anaphylactique. Le risque est plus important chez les personnes ayant des antécédents d’allergie.
• Cette plante est contre-indiquée en cas de maladie liée au système immunitaire (infection par le VIH, tuberculose, leucémies, maladies auto-immunes…).
• Par précaution, en l’absence de données, il n’est pas recommandé de l’utiliser avant l’âge de 12 ans ni chez la femme enceinte.
• Les préparations à base d’échinacée sont des compléments alimentaires. Elles ne garantissent pas la sécurité du médicament.
L’ASSOCIATION AUX PLANTES ADAPTOGÈNES
• Le ginseng (P. ginseng) et l’éleuthérocoque (E. senticosus) sont deux plantes « adaptogènes ». Comme l’échinacée, leurs racines contiennent des polysaccharides, stimulants du système immunitaire, mais aussi des saponosides qui ont la réputation de stimuler le système nerveux central. Utilisées traditionnellement en cas d’asthénie et de faiblesse, elles peuvent être associées à l’échinacée, pendant 2 mois au maximum. Elles sont aussi déconseillées chez la femme enceinte ou avant l’âge de 12 ans.
Sources : European medicines agency (EMA), Herbal natural products committee, « Community herbal monograph on echinaceae purpurea (L.) Moench, radix/E. pallida (Nutt.) Nutt., radix/E. angustifolia DC., radix/Eleutherococcus senticosus radix and Panax ginseng C.A. Meyer, radix » ; EMA : « Final assessment report on Echinacea purpurea (L.) Moench, radix », www.ema.europa.eu; Jean Bruneton, Pharmacognosie. Phytochimie. Plantes médicinales, 4e éd., Ed. Tech et Doc, Paris 2009.
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