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Une prime de 80 millions d’euros pour 2012

Publié le 26 janvier 2013
Par Magali Clausener
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Fin 2012, le taux national de substitution a atteint 83,7 % (semaine du 27/12/2012 au 2/1/2013, source CNAMTS). Soit une progression de 12,31 points entre avril, après la signature de la nouvelle convention pharmaceutique et de l’avenant génériques, et décembre. « Nous sommes satisfaits de l’effort collectif accompli par les pharmaciens et ce, sans laisser personne au bord du chemin », résume Philippe Besset, de la commission Economie de la FSPF. « Ces résultats génèrent 500 millions d’euros d’économie pour l’assurance maladie », assure Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Pratiquement tous les départements affichent une évolution comprise entre 9 et plus de 20 points. Les Hauts-de-Seine sont ainsi passés d’un taux de substitution de 68 % début avril 2012 à 88,7 % à fin décembre, soit une augmentation de 20,28 points. Suivent la Haute-Vienne (+ 19,99 %) et Paris (+ 19,80 %). En revanche, 7 départements restent en dessous d’un taux de 80 % : Ariège, Corse-du-Sud, Haute-Corse, Guadeloupe, Guyane, Martinique et Haute-Garonne.

Une prime moindre que la perte de marge

L’Assurance maladie estime que la prime globale liée aux génériques atteindrait 80 millions d’euros pour 2012 et 150 millions pour 2013. La rémunération « à la performance » va en effet porter sur une année pleine et non pas sur 6 mois comme en 2012. Mais ces primes ne compenseront pas, ou à peine, la perte de marge subie par le réseau officinal. Selon l’Assurance maladie, elle serait de 85 à 100 millions d’euros pour 2012 et d’environ 150 millions en 2013. Des chiffres que nuance Philippe Besset : « Il s’agit de la marge du médicament remboursé. En 2012, la perte avait été au départ estimée à 120 millions d’euros. Or, elle sera moindre car nous avons eu une amélioration de la marge sur les conditionnements trimestriels d’environ 35 millions d’euros et un effet structure. Nous n’avons pas vendu les mêmes produits qu’en 2011. Cela sera vraisemblablement la même chose pour 2013. » Quoi qu’il en soit, pour Gilles Bonnefond, la priorité est de signer rapidement un nouvel avenant « génériques » pour 2013 : « On peut aller au-delà de ces résultats si on renégocie le champ des trente molécules. »

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