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Des pharmaciens motivés mais…

Publié le 2 février 2013
Par Carole Fusi
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Le pharmacien est une des professions qui se sont le plus formées en éducation thérapeutique du patient », a souligné Paul Lechuga, directeur santé publique de l’ARS Poitou-Charentes, lors de la deuxième Journée nationale des URPS-pharmaciens. Or, force est de constater que, concernant la mise en place effective des programmes d’ETP, les pharmaciens d’officine sont peu nombreux. En Poitou-Charentes, par exemple, ils participent à seulement 3 % des programmes. Les pharmaciens font face à de nombreuses difficultés pour initier cette pratique dans leurs officines notamment par manque de financement. « Nous avons été financés jusqu’en 2012, mais ce n’est plus le cas », regrette Stéphane Gauer, titulaire en Alsace. Le manque de temps est également un frein. Sandrine Masseron, adjointe à Paris, profite « des quelques minutes après la dispensation pour pratiquer l’ETP ».

L’ETP, telle que définie par la Haute Autorité de santé*, ne doit pas être confondue avec le « conseil pharmaceutique », l’« information du patient » ou l’« entretien pharmaceutique ». La loi HPST stipule qu’il s’agit d’une mission facultative qui nécessite une formation de 40 heures au minimum. « La formation, ce n’est pas seulement pour satisfaire les exigences réglementaires, mais c’est aussi pour acquérir les connaissances nécessaires », souligne Stéphane Gauer. « Se former en pédagogie, apprendre les outils, maîtriser les techniques d’animations » sont autant de compétences indispensables à cet exercice, selon Benoît Allenet, pharmacien hospitalier à Grenoble et formateur en ETP. Mais avant de participer à ces programmes, il faut déjà maîtriser son métier. « Un bon éducateur, c’est un bon professionnel ! », assure Catherine Beauvais, référente ETP à l’hôpital Saint-Antoine à Paris.

* Voir http://bit.ly/UhehCD.

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