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En quoi la grippe est-elle « atypique » cette année ?

Publié le 2 février 2013
Par Damien Lacroix et Yolande Gauthier
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Habituellement, durant l’automne et l’hiver, parmi les trois sortes de virus grippaux en circulation, A(H1N1), A(H3N2) et B, l’un d’entre eux « domine » les deux autres, c’est-à-dire qu’il est responsable de la majorité des cas de grippe. Cette année, la métropole est touchée par la circulation simultanée des trois sortes de virus sans que l’un ou l’autre domine. Chacun d’entre eux ne provoque pour l’instant qu’une petite vague épidémique, mais leur circulation conjointe additionne leurs effets, ce qui se traduit par une épidémie nette et des disparités régionales. Cliniquement aussi, la grippe ne ressemble pas à l’idée que l’on s’en fait souvent (fièvre supérieure à 39 °C, toux et courbatures). Actuellement, dans plus d’un tiers des cas, elle se manifeste par des signes digestifs, peu de fièvre et peu de signes respiratoires. Elle peut alors être confondue avec une gastroentérite. Elle peut aussi se caractériser par une triade fatigue-céphalées-courbature, avec une toux minime, des signes respiratoires discrets ainsi qu’une une élévation très modérée de la température.

En pratique

Au comptoir, devant l’une de ces formes cliniques de grippe, vous pouvez rappeler :

• l’intérêt de bien se laver les mains et de porter un masque pour ne pas infecter ses proches ;

• la nécessité de commencer immédiatement le traitement antiviral (quand il a été prescrit), son efficacité dépendant de la précocité de sa mise en œuvre.

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