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J’ai regardé avec curiosité Les Infiltrés le 22 février dernier sur France 2. J’ai pu ainsi découvrir les coulisses d’un laboratoire en plein lancement de deux nouveaux médicaments et des délégués médicaux qui proposaient en toute décontraction des marges arrières illégales sur les génériques. Même si je ne suis pas née de la dernière pluie, ces reportages floutés m’ont laissée perplexe.
Notre système de santé, ce sont donc des labos qui vendent des médicaments comme « des photocopieuses », dixit un visiteur médical, et des pharmaciens qui réaliseraient des marges de 60 % et plus sur des génériques remboursés. En tant que patiente, je me suis dit que je ne regarderais peut-être plus jamais de la même façon mon médecin et mon pharmacien…
En tant que journaliste, je me suis néanmoins interrogée : pourquoi diffuser ces reportages maintenant alors qu’ils ont été filmés en grande partie fin 2011 ? Que gagne-t-on à faire paniquer les patients et à les rendre méfiants vis-à-vis des industriels mais également des professionnels de santé ? S’il faut dénoncer les pratiques contestables, faut-il pour autant nous rendre tous suspicieux ? Ou s’agit-il seulement de faire de l’audimat ? Avec seulement 886 000 téléspectateurs, l’audience est plutôt décevante.
Mais si ces 886 000 personnes ne regardent plus jamais de la même façon leur médecin et leur pharmacien, la balance bénéfice/risque de ces reportages n’aura finalement pas été favorable…
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