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Accompagner les seniors

Publié le 13 avril 2013
Par Géraldine Galan
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Les Français consomment 3 à 5 fois plus de somnifères que leurs voisins européens or « seuls 10 à 20 % des troubles du sommeil […] seraient de vraies insomnies ». Ces éléments mis en avant par Carole Micheneau, chef de projet dans le service des programmes pilotes « Impact clinique » à la Haute Autorité de santé poussent à réagir. Chez les seniors, le problème est amplifié par la modification naturelle mais anxiogène de la qualité du sommeil (délai d’endormissement allongé, moindre qualité du sommeil profond, fréquence et durée accrues des réveils nocturnes). Toutefois, en parallèle, le besoin intrinsèque de sommeil est également diminué et seules les conséquences diurnes de ces modifications du sommeil doivent être prises en compte.

Des outils d’aide pour les pharmaciens

La HAS note par ailleurs que « plus de la moitié des traitements hypnotiques prescrits dans cette population ne seraient pas indiqués ». Or les sujets âgés ont une sensibilité particulière à la prise chronique de somnifères (troubles cognitifs et risque accru de chutes notamment). La HAS rappelle que la balance bénéfice/risque des hypnotiques en prise chronique est défavorable et qu’ils ne devraient être prescrits que pour de courtes durées. Dans ce sens, le pharmacien a un grand rôle à jouer dans l’accompagnement de l’arrêt des somnifères, le principal frein à cet arrêt étant l’angoisse du patient. Aussi, la HAS met à disposition des outils à destination des pharmaciens et des patients (http://bit.ly/Z5B7mK et http://bit.ly/YePl5V). Ces outils livrent des conseils pour mieux dormir sans somnifère et accompagner l’arrêt des traitements.

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