- Accueil ›
- Business ›
- Transactions ›
- Acquisition ›
- De 20 à 30 % en moyenne
De 20 à 30 % en moyenne
Dans un projet d’acquisition, il ne faut plus sous-estimer l’apport personnel. Celui-ci tend à augmenter fréquemment jusqu’à 30 %, compte tenu qu’un plan de financement prévisionnel réaliste doit tabler sur une stagnation, voire une baisse du chiffre d’affaires de l’officine reprise.
L’installation reste possible dans un contexte de crise, mais il faut la réunion de certaines conditions nécessaires et suffisantes », explique Philippe Becker, directeur du département pharmacie de Fiducial expertise. La première d’entre elles est d’acheter sa future officine au juste prix. Ce qui semble de plus en plus à la portée des acquéreurs. En effet, avec les baisses tendancielles de chiffre d’affaires et la loi de l’offre et de la demande, le marché tourne à l’avantage des acquéreurs. « Les prix vont continuer à baisser en 2013 et 2014 », prédit-il. Sans trop se tromper. « Selon la CAVP, il y a plus de 5 300 pharmacies qui prendront leur retraite dans les quatre prochaines années et le dispositif d’exonération des plus-values professionnelles pour cause de départ à la retraite peut potentiellement s’arrêter en 2017. L’offre va donc logiquement s’activer et des opportunités d’achat vont se présenter dans les prochaines années.
Sans être à un niveau alarmant, le nombre de redressements judiciaires et des procédures de sauvegarde a encore augmenté en 2012. Les cessions sous contraintes progressent dans les régions où les officines ont été achetées trop cher il y a 5 ou 6 ans au regard de la rentabilité. « Une pharmacie ne peut fonctionner correctement que si son prix est compris entre 5 à 6 fois l’EBE, soit 60 à 75 % du chiffre d’affaires, martèle Philippe Becker. Si cette règle n’est pas respectée, la pharmacie risque fort d’avoir des problèmes financiers. »
338 000 € d’apport en moyenne en 2012
D’une façon générale, la quotité d’emprunt – pourcentage que celui-ci représente par rapport à l’investissement – ne va pas au-delà de 100 % de la valeur du fonds. Aujourd’hui, un apport personnel en adéquation avec le projet envisagé doit se situer dans une fourchette de 20 à 30 %. « Il doit financer au minimum les frais d’acquisition (équivalant à 10 % du prix de cession et incluant les droits d’enregistrement, les frais de rédaction d’actes et la commission du cabinet de transactions), le besoin en fonds de roulement et la trésorerie initiale », détaille Bruno Boirie, expert-comptable du cabinet Extencia Aquitaine. Mais plus le pharmacien surpaie son acquisition, plus il doit augmenter son apport. À plus forte raison si l’officine dégage une rentabilité faible, comme cela peut être le cas dans les pharmacies parisiennes. « Le montant significatif des apports personnels est rendu nécessaire pour sécuriser l’installation compte tenu de l’absence de croissance d’activité », souligne Bastien Legrand, expert-comptable du cabinet Flandre Comptabilité Conseil.
En 2012, selon les statistiques du groupe CGP, l’apport personnel représente 23 % du prix d’achat moyen de l’officine, soit 338 000 €. En pourcentage, cet apport moyen est stable par rapport au prix d’achat moyen mais augmente de 6 000 € en valeur, compte tenu de la désaffection des acquéreurs pour les plus petites officines l’an dernier. Les cessions des officines de moins de 1 M € ne représentent plus que 14 % des transactions.
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Sante.fr : l’outil de référence pour faire connaître ses services aux patients
- Campagnes publicitaires de médicaments OTC et des produits de parapharmacie
- Financement des officines : 4 solutions vertueuses… ou pas
- Prescriptions, consultations : les compétences des infirmiers sur le point de s’élargir
- Dispensation à l’unité : chassez-la par la porte, elle revient par la fenêtre
- Quelles populations sont actuellement à risque de développer un scorbut ?
- Gilenya (fingolimod) : quelles conditions de délivrance ?
