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Une baisse des dépenses remboursées inédite
L’année 2012 se caractérise par une baisse de 0,8 % des montants de médicaments remboursés par l’assurance maladie (22,66 Md€) qui est encore plus marquée hors rétrocession hospitalière (– 1,6 % en officine). Ce recul sans précédent résulte de baisses tarifaires significatives (– 3,6 %) générant des économies importantes (plus de 830 M€ contre 479 M€ en 2011), d’une décroissance des volumes (– 1,3 %) et des effets conjugués de la convention pharmaceutique et du dispositif « tiers payant contre génériques » sur le développement de la substitution. Grâce au taux de substitution de 83,6 % fin 2012, les économies liées au générique atteignent près de 1,5 Md€.
Concentration des dépenses sur certaines classes
En revanche, l’effet de structure (report des prescriptions sur des médicaments de plus en plus onéreux) est très dynamique sur la croissance correspondante des dépenses (+ 421 M€, + 4,5 % en 2012 contre + 3,6 % en 2011). Par ailleurs, l’Assurance maladie observe une montée en puissance des médicaments de spécialité délivrés en officine (+ 281 M€) et au travers de la rétrocession hospitalière (+ 140 M€), et une concentration de la dépense sur certaines classes thérapeutiques et médicaments (traitements des hépatites, antirhumatismaux spécifiques, Lucentis dans la DMLA, antidiabétiques récents) contrastant avec la baisse des antihypertenseurs (– 275 M€). Conséquence de la générication de molécules clés (atorvastatine, ésoméprazole, clopidogrel…), le top-10 des médicaments les plus prescrits en montant est substantiellement modifié en 2012 : Lucentis passe ainsi de la 3e place à la 1re et Humira se hisse au 2e rang (5e en 2011), alors que Tahor, premier en 2011, chute à la 7e place.
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