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Adapter la radiothérapie grâce à l’analyse sanguine
Une prise de sang pourrait bientôt permettre de détecter, en amont, les patients susceptibles de souffrir de séquelles postradiothérapie. « Malgré l’évolution des techniques d’irradiation, 5 % présenteront de façon sûre des effets indésirables tardifs difficiles à traiter » explique le Dr David Azria, coordonnateur du pôle de radiothérapie à l’Institut régional du cancer de Montpellier. La méthode que son équipe met au point pourrait permettre d’éviter des séquelles telles que fibroses, œdèmes cérébraux, hyperréactivité du tissu sain pouvant apparaître six mois ou un an après la radiothérapie.
« Après séparation cellulaire, les lymphocytes sont irradiés in vitro. Une partie va mourir sous l’effet des rayons. Paradoxalement, un taux de mortalité lymphocytaire radio-induite bas annonce un risque élevé de toxicité de la radiothérapie sur le patient », explique David Azria. Cette donnée a pu être affinée grâce à l’identification de quatre protéines spécifiques (désormais brevetées) de ces séquelles. « En fonction du risque réel, la prise de sang permettra de mieux adapter le traitement, choisir une chirurgie plutôt qu’une radiothérapie et, si la radiothérapie est inévitable, réduire la durée des séances ou les doses », annonce le médecin. La méthode est déjà appliquée dans des cas lourds, à Montpellier, et expérimentée à Nancy et à Paris (Institut Gustave-Roussy). La Commission européenne a validé un programme sur cinq ans pour 6 M €, qui devrait permettre de vérifier ces données sur 5 300 patients dans six pays d’Europe.
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